Sur environ 10.000 cas cumulés depuis l'apparition du premier cas de sida en Algérie, 260 enfants sont infectés par le VIH, certains d'entre eux ont contracté la maladie du sida, d'autres sont porteurs du virus, des séropositifs. Les invités du forum d'El Moudjahid, personnel médical et associatif, ont misé dans leur intervention sur l'aspect préventif, le maillon faible dans la lutte contre le sida en Algérie. Ils ont annoncé dans la foulée, l'obligation d'inscrire un test de dépistage du VIH aux femmes pendant la grossesse dès l'année 2015.

La question qui se pose, est-ce que ça va être imposé ou tout dépendra de la conviction des personnes concernées ? Car, il faut bien le mentionner, l'examen de sérologie prénuptial imposé aux couples avant le mariage n'oblige en aucun cas les concernés à faire une sérologie VIH. Un couple est obligé de faire un examen complet de sérologie pour détecter les maladies infectieuses mais le test du VIH doit être proposé aux couples et non pas imposé, et chacun doit décider s'il le fait ou pas.

Zemmith Fatma-Zohra, spécialiste en maladies infectieuses à l'hôpital El Kattar, a affirmé pour sa part, que la prise en charge médicale est assurée pour les personnes ou enfants atteints du sida ou du virus VIH, mais elle a beaucoup insisté sur le dépistage précoce. Elle a affirmé que 25 personnes ont été contaminées durant ces trois derniers mois (septembre, octobre, novembre) dont la prise en charge médicamenteuse est faite automatiquement et sans aucun problème. Elle a tenu à souligner que les personnes porteuses du virus peuvent aujourd'hui vivre avec la maladie en accomplissant différentes tâches de la vie quotidienne, y compris le travail et la scolarité. «Le sida est devenu une maladie chronique», précise-t-elle.

Le président de l'association nationale de prévention et de lutte contre le sida «Solidarité AIDS», Ahcen Boufenissa, a beaucoup insisté sur le volet préventif. Il a affirmé que les jeunes aujourd'hui sont de plus en plus exposés à ce virus. Il a précisé que la séropositivité durant les années 2000 touchait les personnes âgées entre 45 et 50 ans «mais depuis l'année 2005, l'on enregistre de plus en plus de séropositifs parmi les jeunes âgés entre 30 et 35 ans», a-t-il averti. Pour le président de l'association, «le problème du sida est communautaire. On doit tous s'impliquer : société civile, médecin, enseignants, imam, ministre pour sensibiliser les personnes sur les moyens de transmission, il ne faut pas cesser d'en parler ouvertement», a-t-il affirmé.

M. Aziza