Conclusion : les patients ayant pris des inhibiteurs de la pompe à protons (comme Inexium) pendant plus d'un an avaient un risque de se fracturer la hanche supérieure de 44% à celui des non-utilisateurs. Ceux ayant pris ces médicaments à forte dose pendant plus d'un an avaient même 2,5 fois plus de risques de se casser la hanche que les autres.
Un autre type de médicaments augmente lui aussi les risques, mais dans une moindre mesure. Il s'agit des antiulcéreux antihistaminiques H2 (comme Tagamet et Pepcidac).

Les chercheurs avancent une explication : en réduisant l'acidité dans l'estomac, ces médicaments rendent aussi plus difficile l'absorption de calcium, ce qui peut fragiliser les os et favoriser les fractures.
Le Dr Doug Levine, du laboratoire AstraZeneca PLC, qui produit l'Inexium, affirme que cette étude publiée mercredi ne prouve en rien un lien de causalité entre inhibiteurs de la pompe à protons et fracture de la hanche. Selon lui, elle met simplement en lumière une association entre ces deux éléments. Le Dr Alan Buchman de l'université américaine Northwestern, qui n'est pas impliqué dans l'article, rappelle que les médecins doivent de toute façon surveiller la densité osseuse de leurs patients. «Déjà, la plupart des gens ne prennent pas assez de calcium», note-t-il.

Le Dr Buchman se demande en outre si la recherche n'aurait pas donné d'autres résultats si elle avait été menée sous un ciel plus clément que le climat anglais. Un corps exposé au soleil fabrique de la vitamine D, qui l'aide à fixer le calcium.

R. S