Désemparés, les malades sont contraints de débourser des sommes astronomiques pour faire face aux onéreux déplacements vers la wilaya de Tlemcen et de Sidi Bel Abbès pour se soigner. Il vaudrait mieux, pour les malades à qui il a été prescrit une radio ou un scanner, soit au niveau de l’hôpital du chef-lieu de wilaya, soit dans celui de la daïra d’El Abiodh, de s’armer de patience car pour le premier établissement hospitalier, cet équipement acquis depuis plus d’une décennie moisit dans un coin de la remise de l’hôpital Mohamed Boudiaf, quant au second cas, l’on a appris que le scanner fraichement acquis n’est plus opérationnel sinon une seule fois par mois, et pour cause le seul radiologue affecté à ce service se trouve perpétuellement aux abonnés absents.

Selon le DSP de la wilaya, que nous avons pu joindre par téléphone, «le secteur de la santé ne peut à lui seul faire face à une demande sans cesse croissante et que les candidats au scanner doivent se débrouiller seuls auprès des médecins du secteur privé et que son secteur ne dispose guère de scanner».

Désemparés, ces malades qui attendent avec impatience les conclusions décisives d’une radio se trouvent dans l’obligation de débourser des sommes astronomiques, supportant de plus en plus et contre leur gré les longs et onéreux déplacements vers la wilaya de Tlemcen et de Sidi Bel Abbes vers lesquels sont dirigés actuellement tous les malades et les victimes des accidents de la route.

Toute la population locale le sait. Le secteur de la santé va incontestablement à la dérive car l’immobilisme des responsables chargés de gérer ce secteur vital n’est plus à démontrer. Le laisser-aller qui prévaut dans toutes les structures sanitaires des établissements hospitaliers de la wilaya et l’état critique dans lequel se trouve toute une aile du pavillon de pédiatrie en sont des preuves concrètes.

Rafik M.