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Revue de presse

Conventionnements des cliniques privées par la CNAS : 12 milliards de dinars pour les cliniques privées en 2013

El Watan | Algérie | 09/11/2014

Les cliniques privées contribuent à près de 80% dans la prise en charge de deux spécialités médicales pour lesquelles elles sont conventionnées par les caisses de la sécurité sociale. Il s’agit de la chirurgie cardiaque et de l’hémodialyse. Un conventionnement engagé afin de réduire les transferts pour soins à l’étranger, notamment pour les cardiopathies congénitales et l’hémodialyse. La facture n’a pas été réduite pour autant puisque la CNAS a déboursé en 2013 pour la chirurgie cardiaque près de 400 millions d’euros (4 milliards de dinars) et 8 milliards de dinars en hémodialyse pour 18 000 patients.

Deux activités pourtant assurées par le passé dans les structures publiques. Elles le sont de moins en moins dans les services médicaux hospitaliers pourtant dédiés à la formation. Au fil des années, les patients sont automatiquement orientés du secteur public vers les établissements privés par faute de moyens dans les hôpitaux tels que les consommables, des plateaux techniques répondant aux normes, et ruptures de médicaments. Les tarifs fixés dans le cadre du conventionnement pour certains actes chirurgicaux dépassent l’entendement.

Ils sont pratiquement deux, voire trois fois plus chers que ce qui est pratiqué à l’hôpital public. Les tarifs varient ainsi entre 60 000 à 100 millions de centimes. Les cliniques privées conventionnées, dont les chirurgiens sont pour la majorité des hospitaliers, exigent souvent des patients des compléments tarifaires notamment pour les poches de sang, (entre 200 à 500 Da la poche), le garde-malade (1000 DA la nuit) et les médicaments (antidouleurs, etc.). «Ce qui est normalement censé être couvert selon les dispositions de la convention», relève une source proche du dossier qui regrette le manque de contrôle dans ces établissements privés.

Ainsi, ces chirurgies appelées lourdes nécessitent des financements exorbitants et auxquelles les citoyens non assurés sociaux n’auront jamais accès. Une coronographie simple est tarifée à 55 000 DA, une coronographe plus un sent est facturé à 250 000 DA, un peace maker revient à 150 000 DA au lieu de 60 000 Da à l’hôpital. Le placement d’une valve est facturé à 700 000 DA. Un acte chirurgical qui atteint les 972 500 DA lorsqu’il s’agit d’une double valve artificielle et une plastie avec anneau.

«C’est bien beau de voir des patients algériens pris en charge dans les cliniques privées pour qui les examens d’exploration (radiologie, échographie, scanner, examens biologiques, etc.) sont généralement faits, il faut le dire, dans les établissements publics, mais lorsqu’il y a des complications ils sont vite évacués vers des hôpitaux», signale un médecin spécialiste hospitalier. Pour lui, les hôpitaux sont aujourd’hui aptes à prendre en charge toutes ces pathologies. «Nous avons un personnel formé, et c’est d’ailleurs ce même personnel qui opère dans le privé. On ne comprend pas pourquoi la Commission nationale médicale (CNM) oriente systématiquement ces grosses pathologies cardiaques vers le privé alors que des établissements ont été créés spécialement pour ce type de chirurgies», a-t-il encore signalé. Il trouve que les tarifs fixés dans le cadre du conventionnement sont trop onéreux et dépassent de loin ceux appliqués dans les établissements publics. «On ne peut pas continuer à ce rythme. Les caisses de sécurité sociale sont sérieusement menacées», a-t-il averti. L’hémodialyse se taille ainsi la part du lion dans le conventionnement.

Aujourd’hui, rares sont les hôpitaux qui accueillent des malades pour l’hémodialyse. Ce sont des cliniques gérées par des médecins généralistes et certains néphrologues qui ont certes permis à des milliers d’insuffisants rénaux d’être pris en charge qui assurent cette méthode de traitement en attendant la transplantation qui doit être temporaire en attendant la greffe qui, malheureusement, s’éternise dans le temps. «En 12 années de conventionnement, les 151 cliniques privées d’hémodialyse ont permis d’absorber un peu plus de 9000 patients dépendant de ce traitement, ce qui représente la moitié de la totalité des hémodialysés algériens. Ces 151 cliniques prennent en charge un nombre important de patients avec le même tarif de remboursement fixé en 2002, il faut le souligner», signale un spécialiste en néphrologie.

Et de préciser que la majorité d’entre-elles sont en très grandes difficultés financières. La principale raison étant le coût exorbitant du consommable pour HD qui est importé par un seul opérateur économique, sans aucune concurrence saine et loyale. Le consommable a quadruplé en quelques années alors même que le volume des ventes a été multiplié par dix. Une politique remise en cause au fil du temps puisque en 2011, d’un commun accord, le ministère du Travail et de la Sécurité sociale ainsi que le ministère de la Santé ont décidé de réduire de façon drastique le conventionnement des cliniques privées pour HD.

Cette mesure avait pour objectifs la réduction du transfert systématique des nouveaux patients vers les structures privées pour HD et la rentabilisation des 300 centres publics pour HD qui peuvent «absorber» jusqu’à 10 000 nouveaux patients supplémentaires. «Par contre, nous avons perdu toute notion de comptabilité des soins, nous avons égaré les outils de comptabilité médicale, les professionnels de ce secteur sont devenus rares», ajoutera notre interlocuteur et d’ajouter : «Il est temps de privilégier le développement d’un Programme de Transplantation rénale ainsi que les techniques de dialyse péritonéale qui sont nettement moins onéreuses et plus adaptées et la réduction de la charge financière liée à l’ HD qui est devenue ‘‘budgétivore’’ mettant en danger les équilibres financiers des caisses.» Il estime qu’il est aussi important de rendre obligatoire l’activité de Transplantation rénale (TR) qui elle doit être faite dans les structures publiques.

La transplantation rénale, qui est une mission du «secteur public», prendra en charge au minimum 50 à 60% des patients, c’est ce qui est recommandé et c’est ce qui est fait à Cuba, en Norvège, en Turquie, en Iran, en Afrique du Sud, au Pakistan, en Corée du Sud (en 2013, moins de 5% en Algérie), comme il est important, signale-t-il, de réduire les profits colossaux réalisés par l’importation massive d’équipements et consommables pour HD en ouvrant le secteur à la concurrence et en multipliant les opérateurs économiques. «Les prix de vente en Algérie du consommable et des équipements sont 3 fois plus élevés qu’en Tunisie et 5 plus élevés qu’en Egypte», a-t-il indiqué. Ainsi, au rythme où vont les choses, d’aucuns estiment que les caisses de la sécurité sociale sont sérieusement menacées.

Djamila Kourta

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