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El Watan | Algérie | 24/12/2006
L’hémophilus B est une bactérie qui affecte les enfants de moins de cinq ans, en entraînant des infections graves, ORL (otites), méningites, infections des os, septicémie, qui peuvent provoquer la mort, a affirmé le professeur Benhassine, chef d’unité à l’hôpital de Bologhine, lors de la journée nationale de pédiatrie organisée par la Société algérienne de pédiatrie jeudi à l’hôtel El Aurassi. Selon elle, l’hémophilus est responsable du décès de trois millions d’enfants dans le monde en relevant qu’en Algérie, il n’existe toujours pas d’étude sur le profil épidémiologique de l’infection.
Pour le professeur Benhassine, si l’incidence de l’hémophilus B est importante, il faudrait, selon elle, « penser à introduire ce vaccin dans le calendrier national vaccinal ». Certes, le vaccin coûte très cher, a-t-elle indiqué, mais « il est plus avantageux » que le traitement médicamenteux à base d’antibiotiques de 3e génération. « Il serait donc plus judicieux de miser sur la prévention que sur le curatif, les antibiotiques étant beaucoup plus chers », a-t-elle précisé. Par ailleurs, la détresse respiratoire chez le nouveau-né a été un des thèmes débattus lors de cette rencontre qui a regroupé plus de 700 pédiatres venus du teritoire national. Selon les spécialistes et intervenants, la détresse respiratoire du nouveau-né reste la cause d’hospitalisation la plus fréquente dans les unités de soins intensifs néonatals.
Elle est une pathologie fréquente de la première semaine de vie, déclarée immédiatement à la naissance dans 95% des cas, a-t-on précisé. « Elle est une source de morbidité importante chez les prématurés » ont-ils précisé, en soulignant que la mortalité a certes diminué depuis l’introduction de nouvelles techniques d’oxygénation, mais aux dépens d’une morbidité plus importante. « Des séquelles invalidantes liées notamment à une oxygénothérapie mal conduite sont encore relevées », ont-ils affirmé. La détresse respiratoire reste la principale cause d’hospitalisation et de morbidité dans les services de néonatalogie dans les CHU à travers le territoire national qui sont unanimes à dire les spécialistes.
Ils recommandent de lutter contre les facteurs à risque en améliorant les conditions de travail et d’accouchement et la prise en charge des nouveau-nés dès la naissance. Pour sa part, le professeur Bensenouci Abdellatif, président de la SAP et chef de service de pédiatrie au CHU de Beni Messous, a indiqué que cette rencontre, qui est annuelle, regroupe les pédiatres privés et publics venus de toutes les wilayas pour confronter leurs connaissances, échanger leurs expériences et prendre connaissance des projets de travail à venir. « Durant cette journée, nous allons discuter des nouveautés en matière de traitement, de diagnostic et de prise en charge », a ajouté le professeur Bensenouci.
Djamila Kourta
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