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El Moudjahid | Algérie | 29/10/2014
Célébrée dans le monde le 29 octobre de chaque année, la Journée mondiale des Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC) est une occasion pour attirer l’attention du grand public sur l’importance d’agir vite et de bien éviter les conséquences fâcheuses de cette pathologie. Selon les spécialistes, l’AVC représente une véritable urgence médicale et parfois chirurgicale. « Le temps perdu est cerveau perdu. Apprenez à reconnaître un AVC et réagissez rapidement », tel est le mot d’ordre choisi par l’Algérie pour célébrer cette journée à Blida à l’auditorium de l’Institut national du rein de cette localité.
Cette rencontre scientifique d’envergure est organisée par le service de neurologie du CHU de Blida que dirige le Pr Arezki Mohamed. Elle sera une occasion pour sensibiliser un plus grand nombre de citoyens à cette pathologie qui constitue un sérieux problème de santé publique.
Au cours de cette journée, des cours sur les bonnes pratiques de prise en charge de malades souffrants d’AVC seront prodigués, en incitant les citoyens à se rendre rapidement aux urgences du service de neurologie dès l’apparition des premiers signes qui sont : la paralysie faciale, l’engourdissement des membres et les troubles de la parole.
Des spécialistes en neurologie et cardiologie insistent sur la mise en place d'un plan national de prise en charge des accidents vasculaires cérébraux à travers la création de réseaux locaux de soin référentiels.
Selon le chef de service cardiologie à l'hôpital Nafissa-Hamoud, le Pr Djamel Eddine Nibouche « les accidents vasculaires cérébraux doivent être pris en charge rapidement et pour ce faire un plan national doit être mis en place par la création de réseaux locaux de soins référentiels ». Ce spécialiste précise que le plan national des AVC vise à structurer des réseaux de soins référentiels spécialisés dans le traitement de ce type de pathologie. Le Pr Nibouche appelle à la réhabilitation du médecin de famille qui demeure « essentiel » pour l'orientation des malades en vue d'un gain de temps «précieux» dans la prise en charge de l'affection. Il a expliqué que le malade doit être soigné dans les quatre heures (golden hours) qui suivent un épisode vasculaire cérébral afin d'éviter les séquelles irréversibles.
Il faut savoir que les maladies vasculaires cérébrales sont responsables de 26% des décès en Algérie. Couplées aux accidents cardiovasculaires, elles constituent la première cause de mortalité dans le pays, loin devant les cancers et même les accidents de la route.
Selon les données, rendues publiques par la Société algérienne de neurologie et neurophysiologie clinique (SANNC) que préside le Pr Arezki Mohamed, l’Algérie enregistre environ 40.000 nouveaux cas grave par an dont 30% des A.V.C décèdent dans l’année. Chaque minute compte pour éviter des séquelles irréversibles des AVC, et le patient doit se rendre rapidement au niveau des structures de santé.
Il faut savoir que l’accident vasculaire cérébral est une complication très grave, qui engage souvent le pronostic vital du patient. Selon le Pr Arezki : la fibrillation atriale est responsable de 25% des AVC ce que l’on a tendance à oublier.
Chaque année dans le monde, plus de 83 000 jeunes de moins de 20 ans meurent des conséquences d’un accident vasculaire cérébral (AVC) Soit 125 personnes par jour.
44,5 % des décès en Algérie sont dus aux maladies cardiaques
44,5% des décès en Algérie sont dus aux maladies cardiaques et ils dépassent les décès causés par les accidents de la route, selon le Pr. Djamel Eddine Nibouche. « Le taux de mortalité lié aux maladies du cœur, qui se situe autour des 44,5 % est plus important que celui des décès causés par les accidents de la circulation » a-t-il souligné, estimant nécessaire « de prendre en charge cette pathologie qui devient de plus en plus fréquente ».Il a plaidé pour la réhabilitation du médecin de famille. « Chaque famille devrait avoir son médecin spécifique, a-t-il souligné en substance, rappelant au passage : « Malheureusement, 98% des malades qui se rendent dans les hôpitaux ne sont pas des cas d’urgence ».
Kamélia H.
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