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Revue de presse

Elle est la cause d’un retard scolaire conséquent chez l’enfant : la dyslexie n’est pas reconnue comme handicap en Algérie

El Watan | Algérie | 16/10/2014

Bien que peu de gens soient au courant, la dyslexie est une maladie assez répandue en Algérie et qui, dans le milieu scolaire, fait d’énormes ravages. Rien que dans la wilaya d’Oran, il existe 9000 cas de dyslexie, selon l’association AlpeDys, la seule qui se consacre à cette maladie au niveau national.

D’abord, qu’est-ce que la dyslexie ? Selon la définition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cette maladie est un trouble spécifique à la lecture. Mais c’est aussi «un trouble persistant de l’acquisition du langage écrit caractérisé par de grandes difficultés dans l’acquisition et dans l’automatisation des mécanismes nécessaires à la maîtrise de l’écrit (lecture, écriture, orthographe…)» Les difficultés se rencontrent principalement dans l’élaboration de la correspondance entre les sons (phonèmes) et les signes écrits (graphèmes) et c’est pour cette raison que les personnes dyslexiques inversent ou confondent les lettres ou les syllabes des mots.

Leur confusion est d’ordre auditif des lettres (s et ch), ou visuelle (d et b), mais aussi, elle se manifeste dans les inversions (or et ro), les substitutions (chauffeur et faucheur), les adjonctions (paquet et parquet), les omissions (arbre et arbe) et enfin les contaminations (dorure et rorure…) Le dyslexique éprouve des difficultés à faire correspondre les sons qu’il entend aux lettres qui les représentent. Sa lecture est généralement saccadée et il éprouve beaucoup de difficultés à se concentrer en milieu scolaire et à acquérir ce qu’on appelle des «automatismes».

Cette petite définition (non exhaustive), en guise de préambule, a pour but de souligner combien en Algérie, le commun des mortels est si peu informé de ce phénomène. Quand il n’est pas pris en charge, ce trouble du langage peut occasionner un retard scolaire conséquent chez des enfants, qui pourtant, pareils à leurs camarades, disposaient au départ de toutes les chances de réussite.

L’association Alepedys, basée à Oran, s’adonne corps et âme à faire connaître cette maladie et à sensibiliser tout un chacun sur les ravages qu’elle peut susciter, notamment en milieu scolaire. Chaque année, le 10 octobre, lors de la Journée mondiale de la dyslexie (dys/dys), l’association organise des rencontres de sensibilisation. « La dyslexie est un trouble de langage qui n’est pas reconnu comme situation d’handicap», nous explique Mme Abdellah Souad, la présidente de cette association, accompagnée de Abdellah Si Mohamed, qui en est le secrétaire général. «Même dans le tableau clinique médical, la dyslexie n’est pas répertoriée».

Selon elle, la dyslexie est une maladie méconnue en Algérie, même chez les professionnels de la santé. «Elle apparaît chez l’enfant seulement à la maternelle, et à l’école elle devient flagrante». C’est généralement à partir de l’âge de 4 ans que l’enfant commence à faire les premiers amalgames et à ressentir les premiers troubles dyslexiques. (Exemple : il écrit le numéro «3» à l’envers, ou écrit «13» à la place de «31», et vice versa…) Il se découvre en fait des problèmes de localisation, nous explique Mme Abdellah, et c’est donc dans cette optique que l’association œuvre à faire connaître cette maladie, non seulement aux parents d’élèves, mais aussi aux enseignants d’école primaire. «Car les chiffres sont inquiétants», tonne-t-elle.

«Selon les statistiques de la direction de la santé, sur 9000 cas d’échec scolaire en Algérie, 826 sont imputables à la dyslexie». Et le plus malheureux : les enfants dyslexiques peuvent être, parfois, de vrais génies à qui on gâche l’avenir, ni plus ni moins par méconnaissance de leur problème. Et de citer pour exemple les cas de Bill Gate, Agatha Christie, Léonard De Vinci, August Rodin, Albert Einstein, Hans Andreson et tant d’autres encore étaient dyslexiques. «Comprenez que la dyslexie n’est pas une maladie qui se guérit avec des médicaments, c’est un problème neurologique qui entrave l’acquisition des informations chez le malade», dira-t-elle.

Ce dernier a besoin d’une rééducation langagière et neurocognitive, mais aussi, au besoin, psychologique et psychothérapeutique «enfin des dégâts constatés sur la personnalité et la motivation». Aussi, «il est nécessaire d’expliquer cela au plus grand nombre de gens, à commencer par les enseignants et les parents d’élèves atteints de cette maladie». Ce que préconise l’association Alpedys, est la création de classes spéciales pour élèves dyslexiques, car une adaptation pédagogique doit être mise en place pour adapter la progression de l’enfant aux rééducations suivies. Cela risquerait de prendre un peu de temps, selon Mme Abedellah, car l’ouverture de classes spéciales est subordonnée à la disponibilité d’enseignants spécialisés, toutefois, l’espoir est là puisqu’un arrêté ministériel a été signé en juillet 2014 entre le ministère de l’Education et celui de la Solidarité nationale, pour ouvrir lesdites classes spéciales. Reste à espérer que le projet ne tombera pas dans l’oubli.

Akram El Kébir

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