Les autorités doivent prendre des mesures urgentes afin de pallier les innombrables insuffisances qu’enregistre le secteur de la santé, suggère le Dr Mohamed Bekkat-Berkani, président du Conseil national de l’Ordre des médecins.

« L’évolution de la santé ne peut pas se faire par une loi. On doit établir un rapport d’étape et aller vers des décisions urgentes », a-t-il estimé ce dimanche lors d’une conférence de presse qu’il a animé au forum du journal El Moudjahid.

Lesquelles décisions devront émaner, précise-t-il, d’une réunion interministérielle ou chaque secteur assumera sa part de responsabilité.

Parmi ces mesures, Dr Berkani cite la construction de véritables hôpitaux dans les grandes villes, l’installation dans des endroits facilement accessibles des hôpitaux destinés exclusivement aux urgences, l’amélioration du service de la sécurité sociale et l’encouragement de l’exercice des médecins dans des régions défavorisés.

Parce qu’il y va du bien être de toute la population, cette question mérite, estime-t-il qu’on lui, accorde, enfin, de l’intérêt. « La santé est plus importante que le football », dit-il en allusion à toute l’euphorie et l’engagement des décideurs qui accompagnent certains matchs.

Concernant l’intention du ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière d’éponger la dette des hôpitaux de tout le territoire national, l’intervenant trouve que c’est- une bonne initiative à condition qu’elle soit accompagnée par un effort pour moderniser ces établissements.

Dr Berkani a aussi appelé à la création d’un secrétariat d’Etat chargé de la prévention. La prévention étant le seul élément qui assure une bonne santé d’ici dix ans. « Nous avons les moyens mais pas une bonne gestion », dit-il.

Ebola est juste du business

Interrogé sur l’Ebola et le danger que cette épidémie pourrait présenter pour l’Algérie, Dr Berkani est catégorique « laissons les faire leur business tranquillement».

Selon lui « la soit disant propagation » de cette épidémie dans la région, particulièrement au Nigéria, répond à certains intérêts économiques appuyés par l’OMS.

Mina Adel