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La Tribune | Algérie | 31/07/2014
Contactée au téléphone dans la matinée de mardi dernier, Houda B., l'une des animatrices d'une fronde qui dure depuis près d'une année pour la réhabilitation morale et la dignité du personnel du service, dira : «A aucun moment, et ce, depuis plus de deux ans jamais nous n'avons été entendu par les responsables de l'Établissement lorsqu'à chaque fois nous lancions des SOS dans lesquels nous soulignions l'état de délabrement dans lequel se trouvaient les structures du service de maternité, les gros risques que nous encourions dans l'exercice de notre métier, l'insécurité tous azimuts aussi bien pour nous que, et surtout, pour les patientes. Jamais nous n'avons été entendues. À contrario dès que surgissait un problème dont les conséquences pouvaient éclabousser un tant soit peu des cadres dirigeants, le ou les boucs-émissaires étaient tout trouvés : les sages- femmes.»
«Sachez que dans la nuit de dimanche à lundi (dernier jour du Ramadhan premier jour de l'Aïd, Ndlr), il n'y avait que 5 sages-femmes pour une soixantaine de patientes. Mais c'est également vrai que nous n'avons plus les difficultés que nous avions eu à affronter jusque-là quand des cas d'accouchement ordinaires et banaux étaient affectés au service alors qu'il existe autant de structures idoines dans le reste des autres villes entourant Constantine», ajoutera-t-elle. Plus grave encore, il était même de notoriété publique que des cas réputés «urgents» étaient orientés à partir des wilayas de Skikda, Jijel, Mila, Sétif et même Bordj Bou Arréridj.
Ce qui est d'ailleurs à l'origine du très grand désordre qui, jusque-là, a fait la réputation du service concerné du CHU.nEn imposant leur refus de prendre en charge de tels cas, les sages-femmes sont parvenues à obtenir une certaine forme de décantation qui ne constitue pas pour autant l'idéal, mais qui leur a fourni, un tant soit peu, un répit, de la considération et surtout des conditions de travail normales, dont l'essentiel résultat est déjà d'éviter la multiplication d'erreurs. «Ce n'est pas le Pérou, mais ce n'est déjà pas mal», conclura au téléphone notre interlocutrice.
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