Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
Accueil > Santé Maghreb en Algérie > Revue de presse
El Watan | Algérie | 14/07/2014
L’état du secteur de la santé publique étant critique, et son rétablissement risquant de durer fort longtemps, la seule vraie réforme à entreprendre est d’intégrer les soins prodigués dans les cliniques privées dans la couverture de la sécurité sociale. Ne disposant que du fibroscope pour explorer l’état du malade, l’hôpital public peut passer à côté de nombreuses affections qui ne peuvent être décelées que par l’échographe ou le scanner, ou alors l’ingéniosité de l’urgentiste qui n’est souvent pas au rendez-vous. Même la radiographique thoracique n’est pas toujours de bonne qualité, amenant le médecin de garde à conclure à une infection pulmonaire alors qu’il est devant une pancréatite à un stade grave.
Le malade est renvoyé à la maison sans soins adéquats et se retrouve devant deux possibilités : des complications dangereuses ou une évacuation dans une clinique privée. Dans la seconde option, le plus souvent prise par la famille, celle-ci se retrouve seule face aux exigences financières induites par une hospitalisation et des examens dans un établissement privé. Si la finalité du système de sécurité sociale est d’aider les assurés à se soigner, l’Etat, notamment quand il se dit riche, est dans l’obligation d’intégrer dans son champ d’intervention, à travers ses organismes d'assurance, tous les établissements hospitaliers où les citoyens peuvent bénéficier de soins adéquats.
Il existe en Algérie un système de santé performant, mais il est globalement dans le secteur privé. Entre les «mouroirs» publics et gratuits, et des cliniques chères mais efficaces, le citoyen, même le plus modeste, a fait son choix. Reste aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités en comprenant que la véritable faillite morale d’un Etat est d’abandonner à son sort sa population malade.
Djaffar Tamani
APIDPM © Copyright 2000-2024 - Tous droits réservés. Site réalisé et développé par APIDPM Santé tropicale.