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Revue de presse

Le professeur Amine Benyamina, professeur agrégé en psychiatrie, au « Le Quotidien d'Oran » : «Les questions de la drogue empiètent sur la société tout entière»

Le quotidien d'Oran | Algérie | 15/06/2014

Le Professeur Amine Benyamina a présidé les travaux du 7ème Congrès de la SFAP (Société franco-algérienne de psychiatrie) qui s'est déroulé à l'EHU 1er Novembre d'Oran. Tout en étant très sollicité par les participants, intéressés de « tirer le maximum » de celui qui vient d'être nommé Professeur Agrégé en France, il a ménagé un moment de son temps pour répondre à nos questions. Nous aurons une autre occasion d'approfondir les choses avec lui, puisqu'il fait des va-et-vient incessants entre Paris et Oran, sa ville natale, notamment pour partager son expérience professionnelle avec ses collègues et amis restés sur place.

Le Quotidien d'Oran : Qu'est-ce qui vous permet d'avancer que la consommation de la drogue devient un problème de santé mentale et pas uniquement une question individuelle ?

Pr Amine Benyamina : Les questions de drogue empiètent sur la société tout entière et ne peuvent se résumer au seul domaine de la médecine, a fortiori la psychiatrie ; les addictions sont le résultat de la rencontre d'un individu avec une drogue dans un environnement donné, ce qui est à l'origine du problème devient source de solution ; c'est la raison pour laquelle la santé mentale est plus juste pour parler de drogue, parce qu'elle répond à cette triade étiologique.

Q.O. : Au Maghreb, si on se réfère à la littérature, par exemple, la consommation du kif n'est pas totalement méconnue et remonte à loin. Tout comme d'autres sociétés latino-américaines avec le coca. Qu'est-ce qui a changé au fait ?

Pr A.B. : L'internationalisation des pratiques, la disparition des facteurs de protection tels que l'initiation à la drogue par des aînés responsables, la connaissance du produit, notamment le dosage du principe actif, la crise identitaire et économique qui fait passer directement la drogue au statut de produit de recours comme un équivalent psychotrope... et l'explosion des frontières du Maghreb par internet...

Q.O. : Une des conséquences de la vague de contestation de Mai 1968 c'est la validation du lien de la consommation des drogues, y compris dures, avec la consommation et l'écoute de la musique. Est-ce que nous sommes dans la même configuration actuellement en Algérie ? Est-ce que la consommation de la drogue par les jeunes est assimilée à un acte de révolte ou de d'affranchissement par rapport aux aînés par exemple ?

Pr A.B. : Oui et non. Oui parce que les jeunes consomment pour exprimer un mal-être, s'émanciper des adultes et affirmer leur liberté et leur différence. Non, parce que lorsque la question est posée sur le sens de la consommation, on a le sentiment qu'ils ne savent pas eux-mêmes pourquoi ils consomment et c'est pour moi le signal d'un danger : consommer de manière automatique.

Q.O. : Quels résultats ont engendré les expériences de légalisation de la consommation du cannabis et de la marijuana dans certains pays européens ? D'ailleurs, pareilles mesures font débat actuellement au Maroc. Est-ce qu'on peut entrevoir une telle mesure en Algérie ?

Pr A.B : Il est trop tôt pour se prononcer, le modèle le plus intéressant à observer dans l'avenir est probablement celui de l'Uruguay qui a légiféré sur le cannabis en proposant des lois et décrets aussi bien sur la culture, la commercialisation mais également sur la consommation du produit.

Q.O. : Si on se réfère à ce qui se dit en marge de ce 7ème Congrès de la SFAP, le traitement de la question de la consommation de la drogue, notamment chez les jeunes, n'est pas uniquement de la responsabilité de la psychiatrie. Quelles sont les autres institutions devant intervenir pour endiguer ce fléau, si vous me permettez le terme ?

Pr A.B. : L'éducation nationale, les parents, les medias etc.La société dans son ensemble est interpellée.

par Ziad Salah

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