Le déficit en place et en moyens se pose souvent avec acuité. Des patients ne savent plus à quel saint se vouer pour accéder à des soins. Nombreux sont ceux qui sont quotidiennement ballottés d’un hôpital à l’autre pour manque de place.

Des malades appréhendent beaucoup le passage par les structures de santé. L’obtention d’un rendez-vous pour une consultation relève parfois du parcours du combattant. Souvent ce simple rendez-vous dans une structure de santé où la disponibilité des médicaments n’est pas forcément assurée, nécessite de multiples interventions. Dans des hôpitaux, certaines activités sont souvent paralysées en raison du manque de spécialistes ou d’équipements.

Par ailleurs, au niveau des urgences et des maternités, c’est aussi la catastrophe. L’hygiène dans ces structures laisse à désirer : salles opératoires sales, lits et matelas d’accouchement crasseux, matériel médical désuet, cuisines répugnantes, salles d’eau puantes… Parmi les problèmes qui étouffent, encore, le secteur de santé, la prise en charge pour des soins à l’étranger. C’est un droit qui est souvent bafoué, quand on sait que ce sont souvent les plus privilégiés qui en bénéficient. Et souvent, cela se passe dans l’opacité la plus totale.

Du coup, chaque année, beaucoup de personnes perdent la vie à cause d’une mauvaise prise en charge, de la lenteur des soins, des erreurs médicales ou plus souvent à cause d’une négligence. Des cas de décès de femmes enceintes ou de nourrissons mal pris en charge ont souvent été enregistrés à travers le pays. Bref, la santé est malade de sa… gestion. Reste à savoir si le ministre de la Santé parviendra à aplanir les nombreux dysfonctionnements qui gangrènent notre système de santé.

Rabah Beldjenna