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El Moudjahid | Algérie | 11/06/2014
Pendant ce temps-là, un groupe de chercheurs qataris a finalement pu identifier la source très probable du coronavirus : le lait de chamelle cru. Les chercheurs ont également découvert que près d'une personne sur 10 en contact avec des chameaux développe des anticorps contre le MERS.
Près de deux ans après l’émergence du MERS, il est encore difficile de savoir combien de patients en sont infectés. Les 500 nouveaux cas de MERS que l'Arabie saoudite a signalés durant les trois derniers mois semblent avoir eu lieu dans les hôpitaux en raison de l'insuffisance des mesures de contrôle des infections. Mais il n'y a pas encore de preuve de transmission généralisée d'humain à humain en dehors des hôpitaux. Et les chercheurs ont découvert de plus en plus de preuves que le contact avec les dromadaires peut être un facteur de risque pour contracter le virus. Dans neuf pays du Moyen-Orient et d’Afrique, des camélidés ont présenté des signes d’infection, mais les chercheurs butent encore sur la certitude des moyens de transmission entre l’animal et l’homme. A ce stade de la recherche, les autorités sanitaires sont à la mise en garde contre la consommation de lait de chamelle cru, une tradition très répandue. Mais dans une autre étude récente, des chercheurs de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses des États-Unis ont montré que le virus ajouté au lait de chamelle pasteurisé pourrait survivre pendant trois jours. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) publiera prochainement des directives strictes contre la consommation de ce lait cru et la nécessité d’une hygiène rigoureuse lors de la traite. La viande de chameau pourrait être une autre voie de transmission ; les scientifiques ont constaté que 13% des échantillons de ganglions lymphatiques prélevés dans un abattoir contenaient le virus. Mais ils ne peuvent pas dire si cela signifie que la viande est effectivement contaminée et quels seraient les risques effectifs sur les consommateurs.
On a également découvert que 8,7% des travailleurs des fermes d’élevage de camelins avaient développé des anticorps contre le virus. Le fait qu'aucun d'entre eux n’ait contacté la maladie suggère que le MERS peut être plus répandu qu’on ne le croit et qu’il pouvait provoquer une affection bénigne ou n’avoir aucun effet sur l’organisme humain.
L’heure est donc à la vigilance. Pour les éleveurs, une batterie de dispositions de protection a été mise en place afin d’éviter le contact direct avec les foyers à risque ; quant aux pèlerins une série de recommandations strictes les suivra tout au long de leur périple en Arabie saoudite.
K. M.
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