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El Watan | Algérie | 21/12/2006
Animée par des épidémiologistes du CHU Benbadis, qui ont abordé la maladie sur le plan scientifique et tenté d’expliquer de la manière la plus simple les causes et les suites liées à la contamination par le virus HIV, cette journée a également été ponctuée par d’autres interventions notamment d’ordre social faites par des cadres du centre. Courtes et précises, les allocutions qui se succédèrent les unes aux autres tout au long de la matinée ont toutes révélé des chiffres alarmants traduisant l’ampleur prise par ce virus à travers le monde, essentiellement au sein du continent africain. Et bien que les statistiques avancées par les différents intervenants au sujet du nombre de cas déclarés de SIDA recensés dans notre pays, plaçant ce dernier loin derrière certains Etats voisins comme le Maroc ou la Tunisie, les chiffres restent, toutefois, bien en deçà de la réalité.
Selon le Dr Khelloua, il y aurait 744 sidéens en Algérie et 2092 séropositifs contre 15 000 cas dans le royaume chérifien, 12 000 cas en Egypte et 11 000 cas en Libye et en Tunisie, alors que de l’avis de certains autres participants, le nombre de sidéens en Algérie avoisinerait les 19 000 cas. Outre cela, l’on apprendra également que le traitement du SIDA, la trithérapie en l’occurrence coûte cher d’où l’impossibilité pour nos malades de recevoir un traitement approprié qui réduirait et atténuerait leurs souffrances. Epidémiologiste au CHUC, le Dr Lemdaoui a mis l’accent, pour sa part, sur la propagation du HIV en milieu juvénile, la catégorie la plus concernée, selon lui.
A ce titre, il a insisté sur les risques de « contamination à caractère domestique », par l’usage commun, a-t-il cité, d’une même brosse à dent, évoquant, à cet effet, le danger que peuvent représenter sur la collectivité des personnes porteuses du virus, mais qui l’ignorent. Destinée donc à sensibiliser sur le sujet des mineures placées au CSR sur décision du juge pour mineurs en vue de les protéger du milieu dans lequel elles évoluaient, et ce, jusqu’à leur majorité, cette journée d’étude vise également à amener les jeunes pensionnaires du centre, au nombre de 48 actuellement et dont la plus jeune a 12 ans, à comprendre que « cette maladie contagieuse n’est pas une maladie honteuse comme beaucoup de gens le pensent et qu’elle peut être jugulée par la prévention avant tout », a affirmé une assistante sociale du CSR. Partant, les pensionnaires du centre de rééducation pour mineures de la ville du Vieux rocher, seraient alors plus disposées à entreprendre, le cas échéant, un éventuel test de dépistage d’autant que l’on apprendra l’existence actuellement, en Algérie, de 54 centres de dépistage du virus du SIDA, gratuit et anonyme.
Infrastructure datant de l’époque coloniale, le CSR de Constantine accueillait, il y a à peine quatre années de cela, des garçons mineurs placés sur décision du juge jusqu’à l’âge de la majorité. Il a été reconverti en décembre 2003 plus précisément, sur instruction du ministère de la Solidarité lequel avait décidé d’ouvrir des centres régionaux pour filles mineures. Des fugueuses en danger moral, fuyant généralement leurs familles à cause de conditions socioéconomiques rudes qu’elles ont du mal à surmonter (divorce, perte de l’un des deux parents, mauvais traitement par un proche…)
Lydia R.
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