Une manifestation médico scientifique très réussie grâce à l'apport logistique très précieux de plusieurs laboratoires pharmaceutiques qui ont organisé, parallèlement à cette journée, une imposante exposition dans le vaste hall attenant à la salle des conférences Dr Mohamed-Bencheneb de l'UDYF de Médéa qui accueillait justement cette manifestation médico-scientifique.

Entrant dans le cadre de «La journée mondiale de la santé» qui a été consacrée cette fois-ci à «la lutte contre l'hypertension artérielle», cette journée d'étude et de sensibilisation a été caractérisée par la présentation de pas moins de six communications, aussi intéressantes les unes que les autres, qui ont été animées par des docteurs et professeurs spécialistes de cette maladie, en présence d'une assistance nombreuse composée de médecins généralistes et spécialistes, de directeurs d'EPH et d'EPSP de la wilaya de Médéa ainsi que d'agents paramédicaux. Une journée qui a été rehaussée par la présence du Dr Salim Zegrar, DSP de Médéa. Tout autant que la tuberculose et le cancer du sein, l'HTA est une maladie grave mais, à l'inverse de ces deux pathologies, elle n'est heureusement pas transmissible. Au fait, qu'est-ce que l'hypertension artérielle ? C'est une tension artérielle excessive, une affection qui est responsable de près de la moitié des décès par accident vasculaire cérébral (AVC) et par cardiopathie.

Elle touche surtout les personnes âgées entre 50 et 59 ans et entre 20 et 39 ans. Cependant, l'HTA qu'on considère aujourd'hui comme un «tueur silencieux», peut être évitée et traitée sans avoir nécessairement recours aux médicaments, mais plutôt en en diminuant les risques à travers une bonne hygiène alimentaire : diminution de la consommation de sel et de graisse, arrêt de la consommation d'alcool et de tabac, suivre un régime alimentaire équilibré à base de céréales, légumes, poissons. Une alimentation à base d'huile d'olive est à conseiller.

Comme il est fortement recommandé de pratiquer une activité régulière et adaptée, de conserver un poids équilibré et surtout beaucoup marcher. Entamant la première communication, le Dr Mohamed-Fateh Benkortbi, infectiologue, parlera longuement de ce «tueur silencieux qu'est l'HTA». Il sera suivi par le Professeur Azzeddine Remache, du service de néphrologie du CHU de Bab El Oued (Alger) qui s'étalera, quant à lui, sur «le HTA : facteur de risque rénal».

Leur emboîtant le pas, le Professeur Mahfoudh Sari-Ahmed, cardiologue pédiatrique à l'EPH de Baïnem (Alger), abordera, pour sa part, «l'HTA chez l'enfant». Après une courte pause-café, ce sera au Professeur Salim Benkhedda, du service de cardiologie du CHU Mustapha-Bacha (Alger), et qui n'est autre que le fils de Benyoucef Benkhedda (1920-2003), qui fut le deuxième président du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), entre le 09 août 1961 et le 03 juillet 1962, de parler de «la conduite à tenir devant une crise hypertensive». Il sera suivi par le Dr Taouss Haddad, du service de médecine interne du CHU de Bab El Oued (Alger), qui parlera, quant à elle, du «traitement de l'HTA». Clôturant ces six communications, le Dr Abdelkader ABID, cardiologue privé, fera connaître à l'assistance «l'algorithme du traitement de l'HTA». Six communications qui ont été suivies de débats riches et intéressants allant dans le sens d'une «meilleure prévention et une prise en charge efficace de l'hypertension artérielle à travers une sensibilisation permanente et soutenue».

par Rabah Benaouda