Ce qui représente une incidence de 10 à 12% de cette population, alors qu’aux Etats-Unis elle n’est que de 3%, a-t-elle indiqué. Le cancer du sein familial, a-t-elle encore expliqué, est très répandu en Algérie et il est particulièrement plus grave que celui détecté chez les autres groupes de femmes. Des recherches plus approfondies doivent être menées, a souligné le Dr Guendouz.

La mise en place d’un laboratoire de recherche pour identifier justement les femmes porteuses de ces mutations est fortement recommandée, comme elle plaide pour un dépistage ciblé au sein de cette population à haut risque. «Le dépistage est très important pour justement identifier précocement les lésions cancéreuses, car malheureusement ce type de femmes arrivent souvent à des stades tardifs», a-t-elle expliqué. Le travail, fortement applaudi, s’est vu attribuer la mention très honorable avec les félicitations du jury dont le Pr Bouzid, oncologue, le Pr Asselah Fatima, chef de service anatomie pathologie, le Pr Bendi Abdelkrim, chef du service de radiologie à l’hôpital Mustapha Bacha, et Fatima Mekki, chef du service radiothérapie à l’hôpital militaire de Aïn Naâdja.

Par ailleurs, la Société algérienne de sénologie et de pathologie mammaire (SASPM) a organisé, grâce au sponsoring des Laboratoires Roche et de Pierre Fabre, la 4e formation en sénologie. Cette dernière s’est déroulée du 4 au 15 mai 2014 et était destinée aux médecins généralistes. Le but de cette formation est de fournir des enseignements aux praticiens sur les dernières informations scientifiques relatives au cancer du sein et les moyens et techniques de diagnostic. Un test d’évaluation a été organisé à l’issue de cette formation qui a permis de sélectionner une lauréate qui a reçu un prix offert par les Laboratoires Pierre Fabre.

Le Pr Ahmed Bendib, chef de service de sénologie au CPMC, encadreur de la formation, a indiqué à cette occasion que cette formation permettra aux praticiens d’être informés sur les nouvelles données scientifiques inhérentes au cancer du sein. Il a rappelé à ce propos que les médecins généralistes étaient le premier maillon de la chaîne, précisant que le dépistage précoce du cancer du sein augmente les chances de guérison. La formation médicale a été assurée à la fois par des sénologues, radiologues et oncologues du service sénologie du CPMC.

Djamila Kourta