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El Watan | Algérie | 19/04/2014
Mais cette décision n’a pas fait que des heureux puisque de nombreux malades se plaignent de l’éloignement de certaines structures où ils doivent se rendre pour s’enquérir de l’évolution de leur état de santé chez le spécialiste.
«Moi je souffre de diabète depuis sept ans. J’habite à Si Mustapha et je me soigne chez le néphrologue à l’hôpital de Thénia. Maintenant, je suis obligée d’aller jusqu’à Ben Tourkia (Boudouaou). Cela fait deux mois qu’on a annoncé l’ouverture d’une salle de consultation à la polyclinique de Thénia, mais on n’a rien vu venir», se lamente une quinquagénaire, apostrophée devant l’hôpital de Thénia. Ainsi, mis à part les consultations de chirurgie et d’ophtalmologie, les autres consultations ne se font plus dans cet établissement. Les consultations de pédiatrie sont assurées depuis plus d’un mois à Zemmouri, Souk El Had et Béni Amrane.
La médecine interne a été transférée vers des unités de soins se trouvant à Ouled Moussa et Bentourkia (Boudouaou). Cette dernière localité a vu également l’ouverture de salles réservées spécialement pour les consultations de néphrologie, la neurologie, l’otorhinolaryngologie, la chirurgie infantile ainsi que les consultations de maxillo-faciale. Les femmes en instance d’accoucher auront le choix de se rendre à Boumerdès ou à Béni Amrane pour se faire ausculter par le gynécologue. Les citoyens souffrant de maladies de la peau ou de maux au niveau du locomoteur humain (os, articulations et muscles), doivent, quant à eux, aller respectivement à Boumerdès et à Ouled Moussa pour se faire ausculter par le dermatologue et l’orthopédiste.
Selon le directeur de la santé et de la population, M.Mekki, «ces changements» ont été effectués pour permettre aux hôpitaux de se consacrer à leurs missions essentielles, à savoir le traitement curatif et l’hospitalisation. Cependant, cette nouvelle stratégie risque de ne pas atteindre les objectifs escomptés à cause du manque de moyens matériels et humains au niveau des polycliniques de la région, dont la plupart n’assurent pas la garde, comme c’est le cas de celles de Timezrit, Zemmouri, Légata, Ouled Aissa, Issers, Ammal, Tidjellabine…etc.
À Thénia, cela fait des années qu’on se plaint de la fermeture du laboratoire et de l’absence de techniciens devant faire fonctionner l’appareil de radiologie de la polyclinique du centre-ville. Il y a quelques jours, des centaines d’habitants de la localité ont signé une pétition dans laquelle ils dénoncent le transfert des consultations spécialisées vers d’autres villes de la wilaya. Selon eux, une telle décision paralyserait davantage les malades de la commune et des localités environnantes. Chose que le DSP dément en promettant que le problème sera résolu dans quelques jours après l’aménagement des locaux se trouvant au rez-de-chaussée et au 1er étage de la polyclinique.
Notre interlocuteur précise «qu’il y a des parties, dont des médecins qui veulent entraver l’application de la nouvelle stratégie». Une stratégie qui permet, selon lui, de rentabiliser les ressources humaines du secteur sanitaire et un meilleur redéploiement des médecins spécialistes à travers la wilaya en soulignant que c’est la DSP qui décidera du lieu de travail du personnel du secteur en fonction des besoins et non pas le ministère de tutelle, comme ce fut le cas auparavant.
Ramdane Koubabi
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