La campagne placée sous le thème «Etes-vous à jour ?» vise à promouvoir l’un des outils les plus efficaces utilisés dans le monde en faveur de la santé : l’utilisation de vaccins pour protéger des personnes de tout âge contre la maladie comme le signale l’OMS : «La vaccination est largement reconnue comme étant l’une des interventions sanitaires les plus efficaces et les plus rentables jamais mises en place. Elle permet de sauver 2 à 3 millions de vies chaque année. Elle protège les enfants non seulement contre des maladies, telles que la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la rougeole, contre lesquelles il existe un vaccin depuis des années, mais aussi contre la pneumonie et la diarrhée à rotavirus, deux des principales causes de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans.» Il est aussi signalé également qu’adolescents et adultes peuvent désormais être protégés contre des maladies potentiellement mortelles, telles que la grippe, la méningite et certains cancers (du col de l’utérus et du foie), grâce à l’administration de nouveaux vaccins perfectionnés.

Mais l’OMS précise que des progrès restent encore à faire en matière de couverture vaccinale, puisque jusqu’à présent un enfant sur cinq ne profite toujours pas des bienfaits de la vaccination. En 2012, d’après les estimations, 22,6 millions de nourrissons n’ont pas bénéficié d’une vaccination systématique. Plus de la moitié de ces enfants vivent dans trois pays seulement : l’Inde, l’Indonésie et le Nigeria. «Un approvisionnement insuffisant en vaccins, l’absence d’accès au personnel de santé et le manque de soutien financier et politique sont les principales raisons pour lesquelles beaucoup de personnes qui commencent un programme de vaccination national ne le finissent pas», précise l’OMS et regrette que le manque d’informations sur la vaccination est l’une des principales raisons pour lesquelles certains adultes choisissent de ne pas se faire vacciner ou de ne pas faire vacciner leurs enfants.

C’est ce que la campagne mondiale de vaccination 2014 tentera de changer à travers une large sensibilisation du public de l’utilité de la vaccination. Cette année, la Semaine mondiale de la vaccination vise, selon l’OMS, à remédier à ce manque de connaissances qui peut empêcher des personnes de se faire vacciner. Ses objectifs sont qu’il faut absolument que les gens du monde entier sachent que des vaccins existent pour les protéger eux et les membres de leur famille contre la maladie, qu’ils soient motivés pour contrôler s’ils sont à jour en ce qui concerne le calendrier vaccinal et qu’ils se procurent les vaccins dont ils ont besoin auprès de leur professionnel de santé local.

L’Algérie, à l’instar des autres pays, a lancé cette campagne en mettant en place, depuis le 31 mars 2014, des actions de proximité envers la population. A noter que cette campagne s’inscrit dans le Plan d’action mondial pour les vaccins dont la décennie de vaccination 2011-2020 se fixe cinq objectifs pour réduire la mortalité.
Plan d’action mondial :

Sensibiliser davantage le public à l’utilité de la vaccination est un objectif prioritaire du Plan d’action mondial pour les vaccins, qui fournit le cadre nécessaire pour mener les activités de vaccination dans le monde. Il a été approuvé par l’assemblée mondiale de la Santé en 2012. Ce plan vise à améliorer la santé en étendant d’ici à 2020 et au-delà l’ensemble des avantages de la vaccination pour chacun, quel que soient ses origines et son lieu de naissance ou de résidence. Il est conseillé de faire appel aux technologies comme le téléphone mobile et l’Internet pour remplacer ou compléter les campagnes d’affichage et les manifestations, telles que les séances d’information et les ateliers pour les médias. Il vise à renforcer la vaccination systématique pour atteindre les objectifs de couverture vaccinale, accélérer le contrôle des maladies évitables par la vaccination en éradiquant la poliomyélite comme première étape, en introduisant de nouveaux vaccins améliorés et en stimulant la recherche et le développement de la prochaine génération de vaccins.

Djamila Kourta