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El Watan | Algérie | 06/04/2014
Il s’agira, selon la ministre, de mieux cerner les difficultés auxquelles sont confrontées les personnes en situation de handicap en Algérie.
«L’autisme est une maladie courante en Algérie et très peu d’établissements de prise en charge de cette pathologie mentale sont recensés dans le pays», a souligné le chef de service de pédopsychiatrie de l’Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) de Chéraga, Asma Oussedik, appelant à la création d’un centre de référence pour le suivi des malades.
Le niveau de prise en charge de cette maladie est très insuffisant selon la spécialiste, qui déplore que quatre établissements hospitaliers seulement prennent en charge le diagnostic et le traitement de l’autisme à l’échelle nationale. Pour elle, il est aujourd’hui impératif de créer un centre pilote spécialisé dans le traitement de l’autisme et d’étendre cette expérience aux autres wilayas du pays. La formation de médecins généralistes dans le dépistage de cette maladie psychiatrique pour une prise en charge précoce de l’enfant autiste est aussi indispensable. Un retard dans le suivi des enfants autistes peut conduire à un retard mental se répercutant sur l’acquisition de l’autonomie sur le plan comportemental, alimentaire et sphinctérien a-t-elle averti, tout en signalant qu’à l’EHS de Chéraga, qui diagnostique en moyenne deux cas d’autisme par jour, 5000 enfants sont admis.
Le président de la Société algérienne de psychiatrie, Pr Farid Kacha, a insisté sur l’importance de la mise en place d’un réseau national de l’autisme formé de psychiatres, psychologues, orthophonistes et éducateurs, afin d’orienter et d’informer les familles des malades.
Il a recommandé aux parents de consulter un spécialiste le plus précocement possible pour éviter les complications de la pathologie et de prêter davantage attention à leurs enfants pour détecter des anomalies comportementales.
Un suivi thérapeutique et éducatif doit être assuré, a-t-il souligné, en relevant que plusieurs programmes thérapeutiques étaient appliqués par le personnel soignant, à savoir le programme d’Eric Shopler et le programme ABA. Les parents doivent également, a ajouté le Pr Kacha, s’impliquer dans la stimulation des enfants à travers des activités pédagogiques pour booster l’enfant et améliorer son état, d’autant qu’une prise en charge précoce de ces enfants leur permettra une meilleure évolution. «L’enfant peut être scolarisé et poursuivre des études supérieures», a-t-il indiqué.
Djamila Kourta
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