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El Watan | Algérie | 06/04/2014
Cela peut s’expliquer par le fait qu’en 1962, à l’indépendance, l’espérance de vie de l’Algérien était de 52 ans alors qu’aujourd’hui, elle est de 78 ans. De facto, il ne peut y avoir qu’une progression significative du phénomène du cancer. Sans compter bien entendu l’hygiène alimentaire qui a beaucoup changé en 50 ans, ainsi que le tabagisme qui touche actuellement 30% de la population, tous sexes confondus.
Le Pr Bouzid, l’un des animateurs du séminaire, nous expliquera que dans certaines zones, à l’image d’Adrar ou de Tamanrasset, les essais nucléaires commis par la France sont cause d’une nette augmentation du cancer, notamment de la thyroïde, un impact qui perdure même un demi-siècle après. Toutefois, quelques points positifs : on note, ces derniers temps, des améliorations très sensibles en terme de diagnostic précoce, notamment le cancer du sein.
Depuis août 2011, et le lancement du rapport d’évaluation de la lutte anti-cancer, 20 centres anti-cancers ont été construits (ou sont en voie de construction). «On revendique que les Algériens qui souffrent du cancer soient soignés de façon la plus optimale possible, et pas loin de chez eux», dira le Pr Bouzid, car ce qui gangrène le secteur est assurément la surcharge et la surexploitation des services : 200 malades par jour au centre anti-cancer d’Alger, ce qui rend inévitablement les machines moins performantes. «On donne rendez-vous aujourd’hui aux cancéreux au mois de juin 2015, ce qui n’est pas raisonnable», assène-t-il. Il existe, certes, des centres privés, mais il ne faut pas compter moins de 50 millions de centimes, à titre d’exemple, pour irradier le cancer du sein. «Ceci n’est pas le problème du ministère de la Santé, c’est le problème de la sécurité sociale qui, pour des raisons obscures, refuse de rembourser».
A titre illustratif, pour le traitement d’un cancer du poumon, il faut débourser pas moins de 100 millions de centimes, mais la sécurité sociale, elle, ne rembourse qu’un million de centimes, une somme, somme toute, dérisoire. «Je suis affilié à la sécurité sociale, on prélève 17% de mon salaire. Demain, je tombe malade, on me dira, il ne fallait pas tomber malade», dira-t-il ironiquement.
Akram El Kébir
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