Mais malgré les mutations qui ont changé la vision négative des citoyens vis-à-vis du secteur de la santé, les services techniques de l’hôpital souffrent de plusieurs insuffisances qui empêchent le bon fonctionnement du secteur, surtout avec le nombre important de consultations et le nombre de malades qui y viennent de toutes les villes et communes voisines comme Djamaâ, El Meghaïer, Lahdjira et Taïbet. Nommé en juin 2013 comme nouveau directeur de la maternité, Ali Benkamla a vite empreint de sa touche cette structure d’urgence par excellence ou prévalait une situation désastreuse de négligence qui avait prévalu à l’époque.

Ce dernier, et avec le soutien du directeur de la santé, a doté l’hopital en nouveau matériel tout en donnant à l’aspect humain son importance pour combattre le manque de discipline au sein de l’organisme et l’exploitation optimale des ressources humaines existantes en termes d’effectifs et de compétences. «On a pu résoudre les irrégularités financières laissées à la traîne depuis 2009 avec la fin de l’année 2013», déclare le directeur. «Nous avons aussi mis en service un banaliseur pour désinfection par la vapeur et broyage des déchets hospitaliers, en plus d’un générateur électrique de 500kVa ; l’hôpital a de surcroît pu bénéficier d’une deuxième salle d’opérations chirurgicales très bien aménagée et équipée aux normes exigées et qui rentrera en service prochainement», ajoute t-il.

La cuisine de l’hôpital a aussi fait l’objet de rénovation et de réaménagement selon des normes qui répondent aux besoins des patients ; la restructuration de la pharmacie et du laboratoire de l’hôpital sont aussi en cours d’étude. Par ailleurs, une compagne de lutte et d’éradication des insectes indésirables envahissant les différents services de l’hôpital a été lancée en juin pour pallier le manque d’hygiène et de propreté qui représente un réel danger sur la vie des malades. Les espaces verts de l’hôpital ont également reçu un entretien et des réaménagements récents. Le complexe Mère-Enfant de Touggourt tend donc vers un progrès certain, mais continue de manquer de médecins spécialistes en gynécologie obstétrique et en réanimation. Avis à la direction de la santé.

Ghellab Chahinez & Mohamed Chérif Hamadou