La première formation, d'une durée d'une année, a démarré, dimanche, à l'amphithéâtre de cet établissement hospitalier. Cette formation est assurée par des médecins spécialistes au profit de 2.000 paramédicaux. L'ensemble du personnel paramédical du CHUO va bénéficier de ces cycles de formation par alternance.

Les stagiaires ont été divisés en groupes de 40 personnes pour suivre ces formations. «Ce programme de formation est mis en œuvre pour couvrir, sur une durée de deux ans (2014 et 2015), un potentiel de 2.000 travailleurs. La formation est animée par des médecins hospitalo-universitaires de l'établissement ayant une expérience avérée dans ce domaine : chirurgiens, médecins anesthésistes-réanimateurs, épidémiologistes et médecins du travail. L'enseignement comprend des cours théoriques de base et une large part est consacrée aux pratiques professionnelles illustrées par des vécus de situations réelles de travail. Les expériences personnelles des participants et des animateurs seront mises à contribution à la fin de chaque session, au travers de débats et d'échanges d'idées, pour apporter des solutions simples et concrètes de prévention.

Au programme de ces formations, plusieurs modules, à commencer par l'épidémiologie des infections nosocomiales, la microbiologie des infections nosocomiales, l'antisepsie, désinfection et stérilisation, les pratiques de soins et prévention et les exercices pratiques et mise en situation», précise-t-on dans un communiqué. La première journée de formation qui a eu lieu dimanche a duré trois heures et demie. Les paramédicaux ont été sensibilisés sur les risques de la progression des infections nosocomiales. Il a été question de prime abord d'informer, de sensibiliser et, surtout, de former le personnel soignant sur des pratiques simples à l'exemple de l'hygiène des mains, la stérilisation continue des outils de soin et le port des gants et des équipements de protection.

Pour les formateurs, ces pratiques simples peuvent contribuer grandement à écarter, dans un premier temps, la transmission manu-portée des infections nosocomiales. Le personnel paramédical sera aussi sensibilisé sur l'usage unique du matériel médical consommable (seringues, gants, pansements, compresses, bandages, sparadraps).

L'usage unique du matériel médical consommable et le recours au maximum à la stérilisation continue des outils de soin s'avèrent des moyens efficaces, selon les formateurs, pour faire baisser le taux d'infection causée par des instruments médicaux. Les études menées dans les hôpitaux ont révélé que les procédures invasives (sonde urinaire, intervention chirurgicale, antibiothérapie de longue durée) et un autre mécanisme utilisé en réanimation (ventilation) et le service des brûlés, constituent la source principale des infections nosocomiales.

De récentes études ont démontré la nécessité de développer des formations de base couvrant l'ensemble des besoins exprimés par les professionnels de la santé, notamment les paramédicaux, pour mieux lutter contre les infections nosocomiales.

Parallèlement à cette formation, la direction de cet établissement hospitalier a signé une convention avec l'école de formation paramédicale d'Oran située rue Mohamed Khemisti. Cette formation a pour objet de réactualiser les connaissances des paramédicaux et de sensibiliser le personnel paramédical sur le «bon accueil des malades». Les infirmiers seront formés sur le sens de l'accueil et le respect de l'éthique.

par Sofiane M.