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Revue de presse

Résistance aux antibiotiques : nouvelle menace mondiale pour la santé publique

El Watan | Algérie | 23/02/2014

L’OMS avait déjà averti que certains antibiotiques pourraient ne plus être efficaces d’ici 10 à 20 ans. Les bactéries ont appris à se défendre, ce qui constitue un sérieux problème de santé publique. Le retour des grandes épidémies infectieuses est à craindre. Le rappel, sans cesse, des spécialistes de ne pas utiliser les antibiotiques soutenu par l’OMS pour traiter des maladies virales est la énième mise en garde. La résistance des bactéries aux antibiotiques met ainsi le monde au défi pourtant relevé depuis des années.

Les infections deviennent longues à traiter, coûteuses, et les risques de transmission et de décès augmentent. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que l’usage inapproprié des antibiotiques serait la première cause de résistance. Dans les pays pauvres, la dose administrée est trop faible, alors que dans les pays riches, elle est excessive. D’après l’organisme fédéral de la santé américain (CDC), la résistance aux antibiotiques fait chaque année environ 23 000 morts aux Etats-Unis.

Au Royaume-Uni, la conseillère du gouvernement pour la santé, Sally Davies, qualifie cette résistance de «menace globale» comparable au terrorisme ou au réchauffement climatique. Selon l’agence française de sécurité de la santé et des produits pharmaceutiques l’Afssaps, bien que le message semble compris par la plupart des Français, 20% des médicaments qui «dorment» dans les armoires à pharmacie seraient des antibiotiques.

«Le problème n’est pas seulement de ne plus pouvoir traiter une maladie, mais de devoir, un jour, tirer un trait sur 20 à 30 ans de progrès médical», met en garde le professeur Patrice Courvalin qui dirige à l’Institut Pasteur le Centre national de référence de la résistance aux antibiotiques, rapporte l’AFP. La tuberculose est l’infection la plus représentative de cette évolution. Des souches mutantes de bactéries insensibles aux médicaments se sont développées et près de 5% des nouveaux cas de tuberculose sont dus à des bacilles multi-résistants, expliquent les spécialistes.

Par ailleurs, dans le but de stimuler la recherche dans le domaine, la Commission européenne a lancé en 2011 un plan «anti-résistance». La technique de la «phagothérapie», fondée sur l’utilisation de virus pour tuer de manière ciblée des bactéries, pourrait être la solution. Bruxelles a financé en 2013 un premier projet baptisé «Phagoburn», pour tester deux produits à base de «virus bactériophages» contre des bactéries résistantes qui s’attaquent aux plaies de grands brûlés. L’autre problème soulevé par les spécialistes est que la moitié des antimicrobiens utilisés dans les fermes occidentales sont utilisés pour augmenter le rendement en viande des animaux d’élevage. Une pratique que l’OMS essaye de limiter et surveiller depuis plus de dix ans. «Ces pratiques contribuent à augmenter les résistances d’organismes comme les salmonelles qui peuvent se transmettre à l’homme», relève l’OMS.

Le phénomène a pris une telle ampleur que l’OMS en a fait le thème de sa Journée mondiale de la santé en 2011. «L’émergence et la propagation de germes pathogènes résistants aux médicaments se sont accélérées. De plus en plus de médicaments essentiels deviennent inefficaces», avait déclaré à cette occasion la directrice générale de l’OMS, Margaret Chan. «Si nous ne prenons pas urgemment des mesures pour corriger cette situation et en protéger les acquis, nous allons vers une ère post-antibiotiques, dans laquelle de nombreuses infections courantes ne pourront plus être soignées et recommenceront à tuer», avait-t-elle averti. Ainsi, en 2010, près d’un demi-million de personnes ont contracté des formes de tuberculose multirésistante et un tiers d’entre elles en sont mortes. Un message qui reste toujours d’actualité et des mesures encore plus rigoureuses doivent être prise en urgence.

Qu’en est-il de la surveillance de ces résistances en Algérie

L’Algérie avait pris une série de mesures visant à assurer à différents niveaux la surveillance et la lutte contre la résistance aux antimicrobiens à travers la mise en place d’un large réseau de centres nationaux de référence. Le Centre national de référence des mécanismes de résistance aux antibiotiques, relevant de l’Institut Pasteur d’Algérie, vient en tête des établissements nationaux chargés de la surveillance et de la lutte contre la résistance aux antimicrobiens.

Ce centre contribue à la détection de nouveaux phénotypes de résistance aux antibiotiques chez l’homme et l’animal, la connaissance de l’épidémiologie des mécanismes de résistance et l’évaluation des risques de sélection de la résistance bactérienne pour conseiller une stratégie d’utilisation des antibiotiques. Il est également chargé d’étudier les conditions d’apparition de l’émergence des résistances bactériennes aux antibiotiques, contribuer à la surveillance épidémiologique de la résistance au niveau national et international, et contrôler les souches résistantes aux antibiotiques envoyées par les laboratoires publics et privés.

Le Centre national de référence de la tuberculose joue, pour sa part, un rôle important dans la prise en charge de l’identification et du typage moléculaires des souches et la réalisation des études épidémiologiques sur la prévalence et l’incidence de la résistance primaire et de la résistance secondaire aux antituberculeux. Il contribue également à l’étude des mécanismes de résistance des mycobactéries aux antibiotiques.

Le Centre national de pharmacovigilance et de matériovigilance (CNPMV) veille, de son côté, à la surveillance des effets des médicaments et dispense des cours, dont un cours africain, relatifs à la prescription et à l’usage rationnels des médicaments. Le Laboratoire de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP), centre de référence et centre collaborateur de l’OMS pour l’Afrique, veille, quant à lui, à la qualité et à la conformité des médicaments mis sur le marché, produits localement ou importés.

Les comités locaux de lutte contre les infections nosocomiales installés au niveau de toutes les structures hospitalières veillent à la prévention et la protection des malades et du personnel de la santé. L’élaboration d’un plan sectoriel de lutte contre la résistance aux antimicrobiens est également prévu afin de renforcer les structures sanitaires existantes et sera accompagné d’un large programme de communication et d’orientation lié à la prescription médicale et à l’application des mesures prises pour la lutte contre les maladies nosocomiales.

Djamila Kourta

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