Accès à la rubrique « Autogestion de la santé »
Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
Accueil > Santé Maghreb en Algérie > Revue de presse
El Watan | Algérie | 26/02/2014
L’intervention chirurgicale, qui a duré plus de cinq heures, s’est très bien passée, selon le Pr Djidjelli. «Une opération qui a permis la séparation des deux bébés et leurs organes, notamment le foi et le sternum qui leur étaient communs. Les bébés avaient un système digestif séparé et deux cœurs distincts mais collés», a expliqué le Pr Djidjelli en précisant que c’est l’une des formes qui sont viables à opérer chez les jumeaux siamois, car nombreux d’entre eux sont collés au niveau du crâne ou de la colonne vertébrale.
Les deux frères se font face depuis leur naissance, il y a 20 jours, et depuis deux jours ils sont séparés et toujours en observation au service de réanimation au sein du même établissement. Des examens complémentaires sont aussi effectués afin de s’assurer du bon fonctionnement de tous les organes vitaux, principalement le cœur. On estime qu'il y a une naissance de siamois pour cent mille naissances, et dans 90% des cas il s'agit de sœurs siamoises. Il y a des cas avérés et décris de naissance de siamois depuis des siècles. La plupart du temps, leur espérance de vie est relativement courte, il y a des cas qui ont dépassé l’âge de 50 ans (comme Ronnie et Donnie Galyon, soudés du sternum à l'aine, aujourd'hui âgés de 59 ans). Ou ces jumeaux chinois qui ont vécu jusqu’à 50 ans et qui ont même eu des enfants, rappelle le Pr Djidjelli pour l’anecdote.
A noter que cette malformation, expliquent les spécialistes, intervient lors d’une grossesse gémellaire. Si la séparation ne se fait pas rapidement, quelques jours à peine après la fécondation, les jumeaux fusionnent et deviennent siamois. Cette fusion peut intervenir au niveau du ventre, du dos ou de la tête, ce que craignent le plus souvent les chirurgiens car dans ce cas un des enfants doit presque toujours être «sacrifié» pour que l'autre survive.
La situation se complique aussi lorsqu'il n'y a qu'une colonne vertébrale pour deux. Mais grâce à l’imagerie médicale, signale un neurochirurgien, on sait ce que partagent réellement les jumeaux siamois, à savoir l’organe, l’os, le nerf ou le tissu. L’intervention chirurgicale se fait très prudemment pour éviter de toucher certains nerfs indispensables qui commandent les membres inférieurs, tels que les jambes. Un pari gagné pour la séparation, signale le Pr Djidjelli, mais il reste encore beaucoup à faire, à savoir le suivi post-opératoire de ces jumeaux afin de leur éviter toutes complications.
Djamila Kourta
APIDPM © Copyright 2000-2025 - Tous droits réservés. Site réalisé et développé par APIDPM Santé tropicale.