Les personnes atteintes de cette maladie deviennent dépendants de l’oxygénothérapie, a expliqué le Pr Nafti, chef de service des maladies respiratoires à l’hôpital Mustapha Bacha et président de la société algérienne de pneumophtisiologie. Il a souligné que 15 000 à 20 000 Algériens sont atteints de pneumopathies interstitielles diffuses, tout en signalant que ce nombre ne reflète pas vraiment le chiffre exact des personnes atteintes. Il a appelé à cette occasion à lancer une réflexion pour la création d’un réseau multidisciplinaire pour la prise en charge de cette maladie souhaitant que la bouteille d’oxygène comprimé soit remboursée à l’avenir par la caisse nationale des assurances sociales.

Le remède de cette maladie mortelle reste tributaire de la greffe, a conclu le professeur Nafti. Pour le Pr Zidouni, chef de service des maladies respiratoires à l’hôpital de Beni Messous, il y a une amélioration, ces dernières années, des connaissances dans le domaine des maladies pulmonaires affectant les tissus alvéolo-interstitiel.

«Ces maladies pulmonaires appelées communément pneumopathies interstitielles ou infiltrantes diffuses forment un groupe hétérogène de plus de 130 affections. Le diagnostic étiologique repose sur une démarche difficile en raison du nombre important d’affections possibles et des nombreuses similitudes et de polymorphismes qui caractérisent cette pathologie, nécessitant pour la plupart le recours à des contributions pluridisciplinaires entre pneumologues, radiologues et pathologistes», a expliqué le Pr Zidouni. Le Pr Bougriba du CHU de Constantine a, quant à lui, précisé que dans la démarche diagnostique, les explorations fonctionelles respiratoires(EFR) occupent une place importante pour confirmer le diagnostic et évaluer le retentissement global de l’atteinte respiratoire.

Djamila Kourta