Concernant les maladies de la rétine et du glaucome à l’origine de 80% des cas de cécité en Algérie et dans le monde, le Pr Ailem a affirmé que "la maladie de la rétine est maîtrisée en Algérie", précisant que "le malade n’attend que deux à quatre semaines, avant d’être opéré".

Quant au glaucome, maladie qui atteint généralement les personnes âgées entre 40 et 45 ans, M. Ailem a plaidé pour "un dépistage précoce de la maladie auprès de cette catégorie, avant d’atteindre le stade final de la cécité".
Evoquant la greffe de la cornée, le professeur a estimé que le problème "ne réside pas dans la législation ni dans la déontologie", estimant qu’il s’agit, plutôt d’un obstacle moral lié à la proscription de l’atteinte au "caractère sacré" de la dépouille mortelle.

"La solution au problème de greffe de la cornée, dont la liste d’attente des demandeurs s’élève à 1500 patients, réside dans le consentement des familles à autoriser le prélèvement de cet organe des dépouilles des leurs", a précisé le Pr. Ailem.
S’agissant de la formation et la répartition équitable des spécialistes à travers les régions du pays, le Pr Ailem a souligné la "nécessité de promouvoir la formation et de motiver les médecins à exercer dans les régions intérieures du pays".

"Les obstacles rencontrés sur le terrain ne sont pas liés à la disponibilité des compétences, dont le nombre est à concurrence des besoins" a tenu à préciser le spécialiste, estimant que "le problème réside dans l’insuffisance des équipements au niveau des structures de santé". L’association algérienne d’ophtalmologie a décerné une médaille d’or au Pr Saïd Chibane, ophtalmologue, en reconnaissance de ses contributions en faveur des générations montantes, en matière de formation et au service de la nation et des malades.

L’association a également remis deux médailles d’or à deux professeurs français qui avaient assuré la formation de plusieurs spécialistes algériens et encouragé la coopération et le partenariat entre les associations algérienne et française de l’ophtalmologie.

Des présents symboliques ont été offerts à deux associations méditerranéennes des non-voyants, à la faveur de cette rencontre qui a vu également la distinction de jeunes médecins pour leurs travaux dans la spécialité.