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El Moudjahid | Algérie | 08/12/2006
Ont pris part à cette importante rencontre plus de 650 participants
dont une quarantaine d’éminents spécialistes algériens
et étrangers, venus de Tunisie, du Maroc, de France, d’Italie,
d’Allemagne, des Etats-Unis...
A l’ordre du jour de cette manifestation scientifique, la basse vision,
les complications oculaires du diabète, du glaucome et la prévention
contre la cécité. Plus de 124 communications de haut niveau sont
programmées au cours de ces assises.
Le moment a été saisi pour remettre des récompenses aux
doyens de la médecine, notamment aux spécialistes algériens
et étrangers ainsi qu’aux jeunes qui se lancent dans cette carrière.
La SAO n’a pas manqué aussi d’offrir des présents
au chef du gouvernement ainsi qu’au ministre de la Santé.
Dans son intervention, le chef du gouvernement a notamment évoqué l’importance du développement de la recherche scientifique et de la formation spécialisée. Il a rappelé, à ce titre, que l’Algérie comptait en 1962 à peine 12 ophtalmologistes. Ce chiffre, avec l’avancée spectaculaire dans le domaine de la santé, est passé à plus de 1.000 médecins à se spécialiser en la matière. C’est dire toute la volonté de combattre les troubles de l’œil et d’atteindre les dernières nouveautés en matière d’équipement.
A cet effet, le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité d’équiper l’ensemble des structures de santé de moyens qui permettront à tous nos spécialises de faire face aux besoins et de répondre d’une manière efficace et sûre aux attentes des citoyens.
Au cours de ces assises qui s’étaleront sur trois jours, sous le signe “La vue c’est la vie”, les ophtalmologistes algériens et étrangers comptent parvenir à trouver des issues à deux problématiques récurrentes, à savoir atténuer les complications de la basse vision et prévenir la cécité.
Les thèmes retenus tournent, cette année principalement, autour des manifestations oculaires du diabète. Les intervenants préciseront, à ce propos, que un diabétique sur 2 s’ignore et que celui qui s’y reconnaît ignore l’ophtalmologie. Le glaucome, la rétine et la cataracte sont les trois autres axes sur lesquels les séminaristes ont longuement insisté, “La cataracte ne représente pas une cécité durable en Algérie. Nous sommes l’un des rares pays à avoir éradiqué cette maladie comme cause de cécité durable”, soulignent-ils.
Les troubles oculaires associés au diabète ont été
également évoqués au cours de ces travaux. Les conférenciers
ont longuement insisté sur ce point, que les scientifiques se forcent
de mieux comprendre.
Selon l’OMS, les maladies oculaires ou rétinopathies sont la principale
cause de cécité et de handicap visuel chez les adultes de sociétés
développées. Près de 2% de toutes les personnes atteintes
du diabète, il y a 15 ans, sont aujourd’hui aveugles. Tandis que
10% d’entre elles souffrent de graves handicaps visuels.
L’Algérie compte 62.000 non-voyants dont 32.000 auraient pu être sauvés, selon le Pr Aïlem. Ce chiffre est égal à celui du nombre d’aveugles en France qui compte le double de la population algérienne. Selon les normes internationales, un aveugle pour 1.000 habitants est considéré comme chiffre normal.
Malgré ce taux considéré comme “meilleur”
par rapport aux pays voisins et en voie de développement, le Pr Aïlem
a insisté sur l’amélioration des performances de certains
établissements de santé et de services spécialisés
en la matière.
Pour ce qui est de la greffe de la cornée, le président de la
SAO a souligné que ce problème est posé depuis la création
de la loi sanitaire de 1985, qui autorise le prélèvement d’organes.
Selon le Pr Aïlem, le problème de la greffe de la cornée,
qui se pratiquait au CHU Mustapha depuis 1962 jusqu’à 1985, “ne
s’est jamais posé en termes de maîtrise de la technique,
ni de plateaux techniques, car les moyens de sa réalisation sont simples”,
souligne-t-il.
Tout en insistant sur la réglementation qui n’est pas conformé à la réalité, le Pr Aïlem indique que “la loi sanitaire 1985 a limité cette pratique chirurgicale avec, notamment, cette politique d’importation de cornée, tout en s’élevant contre cette politique, le Président de la SAO s’interroge sur le pourquoi de l’importation de greffons ou d’autres organes, alors qu’à l’hôpital Mustapha il y a chaque année plus de 2.200 décès naturels qui peuvent être une source de prélèvements de cornée pour régler définitivement la demande dans ce domaine, estimée à 1.500 par an ?”
Pour ce qui est du prélèvement, le conférencier a souligné que cette technique est accessible à tous les ophtalmologistes algériens, après une courte formation complémentaire qui varie de quatre à six semaines.
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