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El Moudjahid | Algérie | 30/01/2014
Selon les dernières données disponibles de l’Organisation mondiale de la santé, le cancer représentait 21% des causes de mortalité en Algérie et un tiers des décès causés par des maladies non-transmissibles dans la tranche d’âge 30-70 ans.
Le taux de prévalence, qui est passé de 80 cas pour 100.000 personnes dans les années 1990 à 120 cas en 2010, devrait atteindre 300 cas pour 100.000 personnes en 2020 et enregistrer un taux comparable à ceux que l’on retrouve dans les pays développés tels que les Etats-Unis.
Sur un autre plan et selon les spécialistes de la santé les cancers de la vessie et de la prostate sont en nette augmentation en Algérie, surtout avec la forte consommation de tabac et le prolongement de l’espérance de vie de la population.
Sur les 40.000 nouveaux cas de cancer toutes localisations confondues, on compte 6.000 nouveaux cas de cancer de la prostate et 5.000 cas de cancer de la vessie qui sont diagnostiqués.
Les deux formes de cancer sont actuellement bien prises en charge, notamment en chirurgie et en oncologie. L’accès à la radiothérapie reste encore limité, mais avec l’ouverture prochaine de certains centres, on pourra espérer une amélioration, car il faut savoir qu’on peut guérir d’un cancer de la prostate et de celui de la vessie si tous les traitements, que ce soit par la chirurgie, la chimiothérapie, l’hormonothérapie et la radiothérapie sont assurés dans les temps.
En 2003, l’Algérie a été l’un des premiers pays d’Afrique du Nord à mettre en place un programme de prévention national de lutte contre le cancer, bénéficiant de fonds publics, qui encourage un mode de vie sain, un dépistage précoce, et œuvre pour l’amélioration de la qualité des soins. Mais le pays continue de souffrir d’un manque d’hôpitaux, d’oncologues et de matériel médical. Les temps d’attente avant une radiothérapie ou une opération peuvent aller jusqu’à 18 mois.
La plupart des patients atteints de cancer se tournent vers l’un des six centres anti-cancer publics dont dispose le pays, et qui sont tous complètement débordés. Afin de pallier à ce manque, le gouvernement investit dans de nouvelles structures dans le cadre de son plan quinquennal 2010-2014. L’objectif visé est la construction de 45 centres de santé spécialisés, dont 15 en oncologie. La récente ouverture de deux d’entre eux à Batna et à Sétif devrait permettre un meilleur accès aux soins, tout du moins dans les régions de l’Est du pays.
Les nouvelles structures contribueront grandement à améliorer l’accès aux soins spécialisés mais de nombreux centres sont confrontés à un manque de matériel, en particulier en ce qui concerne la radiothérapie, et la maintenance de ce dernier s’avère parfois difficile. Afin d’y remédier, l’Algérie a conclu en septembre 2013 des partenariats avec deux entreprises leaders dans le domaine de la fabrication d’accélérateurs linéaires, — principale machine utilisée en radiothérapie — le groupe américain Varian Medical Systems et l’entreprise suédoise Elekta.
Les accords garantissent la livraison de machines, ainsi que la maintenance de ces dernières et la formation de personnel, ce qui permettra d’améliorer le fonctionnement du matériel sur le long terme. Les CAC de Batna, Sétif et Annaba devraient recevoir des accélérateurs linéaires le mois prochain, à temps pour le lancement de leurs services de radiothérapie. L’hôpital de Constantine a déjà reçu une machine, et deux autres devraient suivre au premier semestre de l’année en cours.
Ceci dit prévenir vaut mieux que guérir. Le dépistage, une culture qui doit être ancrée dans les esprits, est effectivement important d’autant qu’il est très simple à effectuer. Il s’agit d’examen consistant en un seul prélèvement de sang qui doivent être effectués dès l’apparition d’un certain nombre de symptômes.
Les spécialistes avantagent le curatif par rapport au palliatif, car le meilleur traitement du cancer de la prostate, demeure le diagnostic de la maladie à un stade précoce. Sur un autre plan, le médecin généraliste a un très grand rôle à jouer en matière de diagnostic de la maladie. Et lorsque la maladie est prise en charge à temps, les chances de guérison du patient ne peuvent qu’être grandes.
Sarah Sofi
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