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Revue de presse

Secteur de la santé à Bouira : manque de médecins spécialistes

El Watan | Algérie | 23/01/2014

Les malades se rabattent sur les cliniques privées dont les frais d’une simple intervention chirurgicale sont exorbitants. Le manque de médecins spécialistes dans les établissements publics hospitaliers (EPH) de la wilaya de Bouira se fait de plus en plus sentir. La situation perdure depuis de longues années sans que les autorités concernées ne daignent prendre en charge cette insuffisance. Plusieurs spécialités n’ont jamais existé, à savoir la cardiologie, la chirurgie infantile, l’oncologie et la neurochirurgie. En revanche d’autres services existent, mais qui ne sont pas encore opérationnels ou sous-exploités, faute de médecins spécialistes, notamment en radiologie et en gynéco-obstétrique.

Pour M. Bounous, directeur de l’EPH Mohamed Boudiaf, il faut au moins 17 médecins spécialistes pour faire fonctionner l’ensemble des services. Et pour pouvoir recruter autant de médecins, la question est du ressort du ministère de tutelle qui les affecte à la direction de la santé et de la population (DSP), laquelle assure à son tour leur répartition, selon les besoins de chaque établissement. Pour le cas de la gynécologie, la répartition des médecins spécialistes s’est faite d’une manière inéquitable entre les hôpitaux de la wilaya. Au moment où l’EPH de Lakhdaria dispose, à lui seul, de cinq gynécologues qui gèrent le service maternité durant toute la semaine, au chef-lieu de wilaya, le service maternité n’en dispose que d’un spécialiste.

Une situation qualifiée d’illogique par le premier responsable de la direction de la santé et de la population (DSP), M. Chabane Sidhoum. Un calvaire qui ne cesse de pénaliser les parturientes. Ces dernières, en se présentant à la maternité en question dans l’imminence de l’accouchement, sont souvent réorientées vers d’autres structures, notamment l’EPH de Lakhdaria où, dans le pire des cas, renvoyées pour le fait qu’il n’y a pas de gynécologue en mesure de prendre ses responsabilités en cas de complication. Ce que les sages femmes ne peuvent pas assumer.

Plusieurs témoignages affirment que le transfert des parturientes n’est pas souvent assuré par l’établissement. Ce qui rend les choses de plus en plus difficiles pour les personnes qui n’ont pas les moyens d’assurer le transport. Les cas de femmes qui ont accouché en cours de route au moment de leur transfert à Lakhdaria sont nombreux. Pourtant, une fois la parturiente admise à l’hôpital, son transfert est pris en charge par l’établissement. L’on révèle aussi que plusieurs cas de femmes enceintes, se trouvant sur le point d’accoucher, sont transférées vers des cliniques privées implantées au chef-lieu de wilaya. Et cela se fait, dans la plupart des cas, sans l’avis des maris, qui se trouvent ensuite devant le fait accompli pour s’acquitter d’un «honoraire» de pas moins de 70.000 DA. Des informations font état de la «connivence» d’infirmiers exerçant à la maternité de l’EPH Mohamed Boudiaf avec des cliniques privées dans le transfert de parturientes, moyennant une contrepartie.

Les services de radiologie des EPH souffrent aussi de l’absence de spécialistes à même de faire marcher ces appareils. Trois scanners, mis en service depuis des années à Bouira, à Ain Bessem et à Lakhdaria, sont à l’arrêt, faute de médecins radiologues, apprend-on. D’autres services de radiologie dans plusieurs polycliniques dans la wilaya, attendent à être exploités. Le directeur de l’EPH Mohamed Boudiaf, M. Bounous, a indiqué également que le matériel de la radio panoramique et de la radio mammographie est disponible, mais qui n’est pas exploité faute de spécialistes. Il arrive souvent, selon ce responsable, que l’EPH fasse appel à des radiologues exerçant dans le secteur privé pour la lecture des clichés. Face à ce dilemme, les citoyens en paient le prix fort. Pour faire un scanner chez le privé, le malade doit débourser entre 8.000 et 15.000 DA. Ce qui n’est pas à la portée des personnes démunies. En outre, l’absence de service de cardiologie rend les choses de plus en plus difficiles pour les malades de la wilaya.

Les cas de cardiopathie nécessitant une prise en charge d’urgence sont évacués directement au CHU de Tizi Ouzou ou vers Alger. Mais combien de fois, des malades décèdent en cours de route. Dans les services des urgences, il règne une anarchie indescriptible. Il arrive souvent que des malades ou leurs parents en viennent aux mains avec le personnel de ces services. Cet état de fait suscite la colère des citoyens, qui ne cessent pas de se plaindre et de dénoncer le dysfonctionnement des services dans les hôpitaux à Bouira. Ces derniers n’arrivent même pas à assurer le minimum de soins.

Le directeur de l’EPH Mohamed Boudiaf a tenu, de son côté, à souligner que la situation va s’améliorer dans peu de temps. «C’est une question de quelques mois», promet-il. Outre l’urgence de mettre un terme à cette pénurie en médecins spécialistes, la direction de l’EPH veut se pencher sur le problème de logements auquel une vingtaine de spécialistes se heurte. Envisageant d’améliorer les prestations en soins médicaux pour les malades, le premier responsable de l’EPH a déclaré qu’un jumelage a été conclu avec des CHU pour la prise en charge des brûlés de 3e degré et des patients ayant des malformations congénitales.

Pour le projet d’un CHU à Bouira, les responsables du secteur affirment qu’il est toujours à l’ordre du jour, et que la question relève des deux ministères de la santé et de l’enseignement supérieur. Ce projet, qui est néanmoins tributaire de l’ouverture d’une faculté de médecine dans la wilaya, est en cours de réalisation au nouveau pôle universitaire. A son achèvement, il permettra aux malades d’avoir, à coup sûr, une bonne qualité de soins. Les citoyens estiment cependant qu’il faut d’abord guérir le secteur de la santé pour pouvoir garantir aux patients une meilleure prise en charge médicale.

Ali Cherarak

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