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El Watan | Algérie | 23/01/2014
Cette technique, purement algérienne, a été développée par le Pr Boukais du CHU de Beni Messous. «Au moment de l’extraction dentaire et de la chirurgie de la bouche, beaucoup de cardiologues continuent à demander l’arrêt du traitement, alors que le malade pourrait faire un accident cardio-vasculaire cérébral, une hémiplégie, voire même décéder.
Pour cela, on a mis au point une technique de prise en charge de ces patients avec la contribution de la professeur Zerrouki. Nous sommes les premiers à l’échelle mondiale à arriver à cette technique et à l’appliquer même sur des patients qui ont un haut risque hémorragique», affirme le professeur Boukaïs. La technique consiste à mettre des produits simples au niveau de l’alvéole et des sutures. Cela empêche la thrombose, l’AVC et le décès, et elle est moins coûteuse que l’hospitalisation, qui, elle, pourrait causer des complications.
«Lors du congrès mondial de cardiologie, tenu à Dubaï (Emirats arabes unis) en novembre 2013, cette technique a été primée. Nous avons eu le prix du meilleur abstract et de la meilleure présentation. Nous souhaitons que nos étudiants puissent bénéficier de notre enseignement et que cette technique soit généralisée», ajoute le Pr Boukais. A propos de l’hygiène dans les cabinets dentaires, le Dr Sahraoui dira qu’il y a une amélioration. «Il y a plus d’intention vers l’hygiène, mais cela reste insuffisant. Le dentiste doit être prudent de plus en plus vis-à-vis des maladies qui ont augmenté de fréquence, notamment l’hépatite C et l’hépatite B. Même si on dispose de matériel sophistiqué, la conscience du médecin joue un grand rôle», ajoute-t-il, estimant «qu’il ne faut pas incriminer seulement le chirurgien dentiste ; le patient a aussi un devoir, celui de signaler les cas de manque d’hygiène.
Il doit exiger du chirurgien dentiste le minimum d’asepsie et de stérilisation du matériel. C’est une culture à inculquer, d’autant que des instructions ne cessent de parvenir de la part du ministère de la Santé publique et portant sur l’exigence pour des chirurgiens-dentistes, privés ou étatiques, de disposer de moyens d’hémostase, à savoir un autoclave de classe B».
Omar Arbane
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