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El Watan | Algérie | 26/01/2014
Pour lui, cette réforme s’impose, car le système de santé algérien est «caractérisé par un dysfonctionnement chronique. Ce dysfonctionnement est dû à une répartition inégale du personnel médical qui peut être en sureffectif ou en sous-effectif et dont la qualification est très variable». Plusieurs lacunes sont enregistrées, a-t-il signalé, en premier lieu dans le secrétariat médical qui «est doté d’un personnel peu opérationnel. Ce qui entraîne une mauvaise tenue du dossier médical, un archivage médiocre et une absence d’informatisations sur le dossier médical. L’arabisation du personnel travaillant dans les structures hospitalières rend leur amélioration longue et difficile».
A cela s’ajoute, a-t-il indiqué, l’absence de statut particulier des établissements qui prennent en charge le cancer, tel le CPMC. Il recommande donc la mise à niveau du personnel médical et paramédical en mettant en place la formation complémentaire. «Ce qui permettra de combler les lacunes et les insuffisances.» Selon lui, pour y remédier, certaines structures devraient être identifiées comme pilotes et serviraient de modèle à la formation du personnel. «Dans un premier temps, deux structures à Alger, une à Oran, une à Constantine, une à Annaba (ou mieux une structure par ville universitaire)», a-t-il suggéré.
Quant aux cancers à prendre en charge en priorité, le professeur Bendib rappelle que l’OMS recommande chez la femme la prise en charge prioritaire des cancers du sein et de l’utérus. Il précise : «Cette prise en charge peut être réalisée grâce à un dépistage de ces deux cancers. Le dépistage que nous avons implanté dans la wilaya de Biskra donne des résultats prometteurs pour le cancer du sein et mériterait d’être étendu à d’autres wilayas.» Le cancer du poumon, qui est aussi prioritaire, doit bénéficier, selon le professeur Bendib, d’une lutte antitabac acharnée et mieux conduite qu’elle ne l’est actuellement.
Il signale que certains cancers (hématologiques, digestifs, ORL, urinaires…) sont traditionnellement pris en charge dans les services d’hématologie, chirurgie générale, ORL et urologie, alors qu’«il est nécessaire d’implanter dans les centres des services d’information médicale chargés de recueillir les données des cancers traités. Ces données devraient être centralisées au niveau d’une structure régionale et nationale. Comme il faudrait aussi créer un organisme chargé de rassembler l’ensemble des données exposées afin de réaliser une évaluation régulière qui servira à corriger les axes directeurs».
Djamila Kourta
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