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Revue de presse

Plan cancer 2015-2019 : pour une meilleure prise en charge des 45.000 nouveaux cas recensés chaque année

El Moudjahid | Algérie | 21/01/2014

Le plan cancer 2015-2019 est l’un des engagements solennels au plus haut niveau de l’Etat qui fait de cette pathologie une priorité nationale. Confié en décembre 2012 au Pr Messaoud Zitouni qui a été désigné par le Président de la République pour « assurer le suivi et l’évaluation du plan national cancer et proposer toutes les mesures utiles à l’effet d’améliorer la qualité des soins et du suivi des patients », ce plan a été remis à M. Abdelaziz Bouteflika en novembre dernier.

Il porte sur plusieurs proposions pour une meilleure prise en charge des cancéreux par la nécessité « de remédier à toutes les carences et insuffisances constatées sur le terrain ». Parmi les axes considérés comme prioritaires, le rapport met l’accent sur le rôle central du médecin traitant dans la prévention et le dépistage, la facilitation du parcours du malade, la diminution des délais de diagnostic, l’augmentation des financements. Aussi, la bataille contre ce mal qui ronge environ 45.000 nouveaux cas par an, a été lancée et prise en charge par sept groupes de réflexion multidisciplinaires et multisectoriels (les malades, les professionnels de la santé, les représentants de la communication, de la formation et de la recherche, de la prévention, de la réglementation et des finances), qui ont été mis en place afin de sortir avec des propositions-actions liées à des thèmes précis sur cette maladie qui se caractérise par une progression importante et continue, par la diversité des causes et la multiplicité des méthodes diagnostiques et de suivi, et, aussi, par une charge financière particulièrement lourde et en constante augmentation. Pour ce qui est du profil épidémiologique de la maladie le plan cancer 2014-2019, insiste sur l’incidence des 4 premiers cancers qui est identique à celle des pays industrialisés. Il s’agit du cancer du poumon, du colorectal, de la vessie et de la prostate qui sont les plus répandus chez les hommes. Chez la femme on compte le cancer du sein, du col de l’utérus, de la thyroïde, le cancer colorectal et de l’ovaire.

Des programmes de prévention

Pour leur part les enfants ne sont malheureusement pas épargnés de cette maladie et sont eux aussi touchés par le cancer du système hématopoïétique, des ganglions lymphatiques, de l’encéphale, de l’os et du rein. Selon le rapport 7 cancers représentant 70% de cette maladie, à savoir les cancers du poumon, du col de l’utérus, de la prostate de vessie, de thyroïde et colorectal, peuvent être améliorés par la prévention, le dépistage et la détection précoce.

A propos du volet relatif au parcours du malade, les spécialistes ont relevé plusieurs anomalies : les dysfonctionnements liés à des problèmes d’organisation et à l’absence d’une réelle coordination intersectorielle, la non-communication de l’information sanitaire aux registres du cancer, le manque d’information fournie aux patients, les disparités régionales des ressources et de l’organisation des soins, le retard diagnostic du fait de la non-existence d’un réseau cancer, pénurie de médicaments… « Il faudrait donc investir fortement en amont dans la prévention primaire et maîtriser en aval le coût des thérapies par élaboration de consensus diagnostic et thérapeutique », indique encore le rapport. Plusieurs recommandations et propositions en vue d’améliorer la prise en charge des cancéreux et la lutte contre cette maladie sont contenues dans le plan cancer national. On notera la mise en place des programmes de prévention contre les facteurs de risque, la facilitation du parcours du malade, le raccourcissement des délais diagnostic, la redynamisation du traitement et l’augmentation du financement. D’autres dispositions pourraient être faites par des groupes d’experts par rapport au vécu des patients et parcours de soins, les tâches des professionnels, la réglementation, la prévention, la formation, la recherche, le financement et la communication. Ce plan cancer propose en outre des mesures thématiques portant sur la veille épidémiologique permanente, la prévention-dépistage. Pour l’accueil, il a été proposé l’installation des cellules d’écoute et d’orientation en définissant le rôle de chaque partie prenante et en redynamisant les actions d’accompagnement et de suivi à proximité du domicile.

Un défi pour les professionnels de la santé

Pour ce qui est du diagnostic, l’accent a été mis sur la normalisation de l’ensemble des services d’imagerie médicale et ce, en renforçant les structures de référence publiques et privées et mettant en place une politique de maintenance et en augmentant le nombre de services de médecine nucléaire. Le plateau biologique et l’anatomie-cytopathologie (ACP), ont été aussi abordé dans le plan cancer et ce, en les multipliant à travers toutes les wilayas du pays et en optimisant la formation des médecins et techniciens en la matière. Côté traitement chirurgical, la radiothérapie, les soins palliatifs… Il est recommandé, entre autres l’institutionnalisation d’un registre du cancer, la mise en place d’un dossier médical patient unique et informatisé, installation d’un système d’information sur les cancers liés à l’environnement et ceux associés à des facteurs de risques professionnels avec les deux secteurs concernés, le renforcement du programme national de lutte contre le tabac, développer le dépistage des cancers prévalent, ouverture de laboratoires, dispenser la chirurgie carcinologique dans les EPH et les EHP… il y a lieu aussi d’améliorer les soins palliatifs.

Concernant le financement le rapport attire l’attention sur la part des ménages dans les dépenses de santé qui augmente régulièrement ce qui risque de remettre en cause le principe de l’égalité à l’accès aux soins. Il rappelle en outre que le budget de fonctionnement a été multiplié par cinq durant les dix dernières années et le montant des crédits retenus au titre de l’exercice 2012-2013 est de 124 milliards de dinars dont 70% sont consacrées pour le traitement de la maladie cancéreuse.

A titre d’exemple l’enveloppe budgétaire de l’année 2012 pour le médicament cancer est de 29,7 milliards de dinars dont 22 milliards rien que pour la thérapie ciblée qui ne concerne en fait, que 20% des cancers.

A ce titre, le plan cancer propose d’élargir son financement par les autres secteurs concernés des programmes intersectoriels de lutte contre les facteurs de risque. Il insiste aussi sur la nécessaire révision de la nomenclature des recettes du compte d’affectation spécial et d’élargir à une taxe à lever sur les entreprises rejetant dans l’air et l’eau des polluants toxiques, la révision de la nomenclature et l’élargissement des médicaments de la thérapie ciblée…

En résumé et répondant à la mission confiée par le Président de la République, celle de proposer « toutes les mesures utiles à l’effet d’améliorer davantage la qualité des soins et du suivi des patients », les spécialistes ont fait un état des lieux. Ce dernier a permis de constater que le pays disposait d’atouts non négligeables en termes d’infrastructures, d’équipements, de ressources humaines et même de disponibilités financières. Seulement ces derniers sont « mal utilisés », en raison d’un défaut d’organisation. Selon le Pr Abid « le plan cancer 2015-2019 est un engagement fort des pouvoirs publics dans la lutte contre cette pathologie. Sa réussite est un défi pour les professionnels de la santé et une rude bataille qu’ils doivent à tous prix gagner ».

Sarah Sofi

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