Cela dit, le volet concernant la formation des cadres et techniciens à l'étranger n'est pas négligé car des missions de chirurgiens sont envoyées dans des pays avancés en la matière pour recevoir des formations supérieures sur les techniques de pointe utilisées dans ce domaine. «Cela nous évitera à l'avenir, a déclaré M. Cheddadi, d'envoyer nos malades se soigner à l'étranger car cela constitue un fardeau pour l'Etat qui débourse pas moins de 6 millions de dinars pour un seul malade».

Selon le même intervenant, l'hôpital militaire d'Ali Mendjeli occupe la place de leader dans la santé militaire au niveau des 15 wilayas de l'Est. Et, selon lui, ce genre de rencontres dont le niveau scientifique est rehaussé par la présence de chirurgiens étrangers invités pour la circonstance, correspond parfaitement à cette idée de formation car la confrontation des idées et des expériences, l'échange d'informations sur les avancées de la chirurgie et sur les techniques nouvelles qui font avancer cette discipline au niveau mondial vont beaucoup servir nos chirurgiens. Et de terminer en indiquant que la chirurgie des poumons, du pancréas et de la vésicule biliaire est pratiquée dans son établissement depuis maintenant plus de 3 ans.

De son côté, le commandant Sihem Khezri, professeur adjoint en chirurgie générale à l'hôpital militaire Benbaatouche, ajoutera que l'équipe chirurgicale de l'établissement a enregistré, en ce laps de temps très court, une avancée considérable dans le domaine de la chirurgie en menant avec succès 25 opérations du poumon. «Et cela en dépit des difficultés et des insuffisances d'ordre matériel», dira-t-elle en indiquant que les équipes de l'hôpital militaire ont atteint aujourd'hui un taux de réussite de 80% dans ce genre d'opérations. «Nos chirurgiens méritent des félicitations si l'on considère qu'ils font leurs premiers pas dans la profession». Et elle a considéré que ce genre de journées scientifiques que son établissement organise chaque année et qui s'inscrivent désormais dans les traditions de l'hôpital, vont apporter aux chirurgiens locaux l'expérience de leurs collègues étrangers. Et de conclure sur une note pleine d'optimisme en soutenant que «notre objectif est que, dans un avenir proche, nous puissions être capables de prendre entièrement en charge tous les malades et réaliser l'objectif premier de l'hôpital qui vise la prise en charge totale des malades au niveau local pour éviter leur transfert à l'étranger qui coûte beaucoup à l'Etat algérien».

par A. Mallem