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El Watan | Algérie | 12/12/2006
« Cette mesure contribuera amplement à faire connaître le nombre exact des malades atteints du SIDA. » C’est ce qu’a déclaré Amar Tou, ministre de la Santé, à l’ouverture des travaux à l’institut Pasteur d’Algérie. D’autant que, a-t-il souligné, le réseau des centres de dépistage ont été renforcés avec la création d’un centre dans toutes les wilayas du pays qui sont aujourd’hui au nombre de 45. Deux nouveaux centres de référence pour la prise en charge de la maladie ont été créés à Béchar et à Ouargla en plus des sept existants, a-t-il dit. Il a estimé que le dépistage est très important afin de connaître la réalité des chiffres en termes de nombre de cas de séropositifs. Il a regretté que très peu d’Algériens se rendent aux centres de dépistage.
« Il reste de grands efforts à faire dans ce sens », a-t-il souligné. Il a plaidé, en outre, pour l’organisation de campagnes de sensibilisation afin d’encourager les Algériens à aller vers ces centres de dépistage en citant le rôle joué par les imams dans la sensibilisation et l’information des fidèles sur la maladie et ses conséquences. Pour le professeur Dif, président du Comité national de lutte contre les IST/VIH/SIDA, le problème ne réside pas dans la prise en charge médicale, mais au niveau social. Les malades ont besoin, selon lui, d’aide de l’Etat, de la société civile, des organisations internationales. « Ils ont des difficultés à trouver du travail et à se faire accepter par la société », a-t-il signalé.
Il a, par ailleurs, annoncé l’organisation prochainement d’une campagne nationale de promotion du dépistage. Il a rappelé que depuis 1985, l’Algérie a enregistré à ce jour 740 cas de SIDA déclarés et 2092 séropositifs. Pour lui, ces chiffres sont loin de la réalité tout en précisant que l’Algérie demeure un pays à faible prévalence.
Djamila Kourta
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