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Revue de presse

La maladie reste un sujet tabou en Algérie : le sida affecte surtout les jeunes

El Watan | Algérie | 30/11/2013

600 cas de personnes séropositives sont détectés chaque année en Algérie. La maladie touche de plus en plus de jeunes. Le poids des tabous fait que les moyens de prévention contre le sida sont très mal exploités. Chaque jour, deux personnes sont contaminées par le virus du sida en Algérie. La maladie progresse malgré les moyens de prévention de plus en plus efficaces et disponibles.

Ainsi, en dépit de la multiplication de centres (80) de dépistage et de traitement, l’Algérie connaît une augmentation substantielle du nombre de cas de séropositifs et de sidéens ces dernières années. Selon les dernières statistiques en possession du ministère de la Santé, leur nombre augmente chaque année de 600 à 700 cas. Le nombre de jeunes porteurs du virus a aussi augmenté. La frange la plus touchée reste cependant celle des 25-39 ans. «La transmission est devenue de plus en plus endogène et donc autochtone depuis les années 2000», relève le ministère de la Santé, tout en identifiant les populations à risque, notamment les professionnels du sexe et les personnes venant consulter pour des maladies sexuellement transmissibles. A bien analyser les données chiffrées et les populations atteintes, l’on constate aisément le manque criant de prévention. Pourtant, il s’agit d’une maladie très connue, de même que ses voies de transmission. Qu’a-t-on donc fait durant toutes ces années pour prévenir contre cette maladie en ciblant les populations dites à haut risque ? Les campagnes de sensibilisation et de prévention sont presque inexistantes, en dehors de quelques actions menées à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida.

Éveiller les consciences

Hormis ces actions limitées et occasionnelles, le virus sévit dans la société, sclérosée par le tabou du sexe, faisant de nouvelles victimes et autres drames. Le sida trouve ainsi son lit au sein d’une population ignorante et/ou mal informée. Tout le monde est censé connaître cette maladie et le danger qu’elle constitue aujourd’hui pour la santé, notamment des jeunes. L’OMS met en garde contre le rythme soutenu de contamination au sein de cette frange de la population. Laquelle évolue dans une nouvelle ère mais sans aucune préparation ni sensibilisation aux dangers du virus ravageur qui fait mourir, chaque année, des millions de gens dans le monde. Le sida est encore un tabou résistant chez nous, tant sa transmission est quelque part liée au sexe. Faire de la prévention en insistant sur la vie sexuelle et la protection contre ce virus (utilisation notamment de préservatif) est très difficile dans notre société, foncièrement religieuse et surtout conservatrice.

Aussi, s’il n’y a pas de dépistage, le virus se transmet de la mère à l’enfant pendant la grossesse et durant l’accouchement dans 25 à 50% des cas. «En cas de traitement, ce taux tombe à 2%, voire en deçà», selon l’OMS. La prévention des femmes enceintes est aussi ignorée. La prévalence des contaminations de la mère à l’enfant est certes minime, mais un travail reste encore à faire. Le laboratoire de référence du VIH de l’Institut Pasteur d’Algérie comptabilise, au 30 septembre 2013, 1500 sidéens et 6603 séropositifs depuis l’apparition des premiers cas dans le pays, en 1985. Pour l’année 2013, 78 nouveaux sidéens et 459 séropositifs ont été recensés, a indiqué la direction de la prévention au ministère de la Santé.

La wilaya d’Alger arrive en tête avec 1930 cas (entre séropositifs et sidéens) enregistrés depuis 1985, suivie de la wilaya de Tiaret (523 cas), Tamanrasset (442 cas), Saïda (327 cas) et Oran (318 cas).
Avec plus de 48% des cas, les hommes sont plus touchés que les femmes (40%) par cette maladie. Par tranche d’âge, les plus de 49 ans arrivent en tête avec 76% des cas contre 19% chez les 15-49 ans et près de 3% chez les moins de 15 ans. Aucune région du territoire n’est épargnée, selon la même source. Le mode de transmission le plus répandu est la voie hétérosexuelle. Les enquêtes de sérosurveillance sentinelle réalisées en 2000, 2004 et 2007 ont montré que la séroprévalence de l’infection reste concentrée chez les groupes à risque (patients des consultations MST et professionnelles du sexe).

La partie immergée de l’iceberg

Ces données officielles ne sont que la partie visible de l’iceberg, selon de nombreux spécialistes, qui sont unanimes à dire que l’information et la sensibilisation font défaut. «Le nombre annoncé peut être aisément multiplié par trois, voire par quatre, car le sujet est encore tabou chez nous et la prévention est réellement en panne», a fait remarquer un médecin, lors de l’atelier régional sur le dépistage précoce du VIH, organisé la semaine dernière par le ministère de la Santé.
Pour un autre spécialiste, l’Algérie est un réservoir de l’infection et de nombreuses personnes ignorent qu’elles sont porteuses du virus et peuvent le transmettre. «Peu de femmes sont dépistées au niveau des centres spécialisés, il y a une inégalité qui se répercute sur le patient puisque le diagnostic est tardif. Il faut banaliser le dépistage en le proposant systématiquement lors de soins, que ce soit au niveau des PMI ou des maternités, voire dans les structures privées, et faire en sorte qu’il y ait des résultats immédiats, ce qui aura une répercussion positive sur les délais de prise en charge», a-t-il recommandé.
Il est clair qu’un forte mobilisation, à tous les niveaux, est aujourd’hui indispensable malgré le travail effectué par les associations d’aide aux patients, à l’image de AIDS Algérie, Solidarité Aids, Aniss et El Hayet qui tentent, tant bien que mal, de faire dans la proximité avec des moyens rudimentaires. Les pouvoirs publics sont ainsi interpellés et doivent agir vite face à ce fléau qui ronge en douceur le corps de la société. Seul mur protecteur, le dépistage précoce !

Djamila Kourta

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