Mais il y a toujours moyen, grâce au bouche-à-oreille, d’accrocher des bribes de vérité. C’est, en effet, difficilement que nous avons pu avoir la confirmation de la découverte d’un autre cas de paludisme (plasmodium falciparum) importé. Il a été confirmé par des médecins à l’hôpital Brahim Tirichine de Sidi Abbaz, dans la commune de Bounoura, wilaya de Ghardaïa. Ce cas a été décelé chez un citoyen originaire de Tamanrasset et résidant au quartier Bouhraoua, à Ghardaïa, revenu d’Alger où il y avait subi une opération de greffe rénale, après avoir été évacué vers l’hôpital dans un état fiévreux, pensant que c’était dû aux effets de l’opération chirurgicale qu’il venait de subir. Ce n’est qu’après auscultation aux urgences de l’hôpital de Ghardaïa que les symptômes du plasmodium falciparum furent confirmés. Il a été hospitalisé vendredi et mis sous traitement approprié (quinine).

Toutefois, les médecins approchés affirment qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer pour deux raisons essentielles : La première est que ce cas est importé et non autochtone et que par conséquent le réservoir viral n’est pas local. La seconde raison est que le patient ne présente aucune complication et que son état évolue positivement. Rappelons toutefois que 9 cas, dont une personne âgée de 60 ans en est décédée, ont été décelés dans la commune d’El Atteuf, à Ghardaïa. Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que le sujet qui a véhiculé le virus d’un pays subsaharien vers Ghardaïa a été détecté grâce à la large opération de dépistage par la technique dite de «la goutte épaisse» lancée par les autorités sanitaires locales. Il s’agit d’un jeune Subsaharien, de nationalité malienne, qui est toujours en traitement à l’hôpital de Sidi Abbaz.

K. Nazim