La maladie touche 20 à 30% de la population tous âges confondus, a souligné le Dr Abad Hamid, ORL, membre de l’ANOL et un des organisateurs de ce congrès jugé d’une grande importance et qui revêt un succès incommensurable. Il s’agit, selon lui, d’un sujet de préoccupation majeure des spécialistes, d’autant que si la maladie n’est pas convenablement traitée, elle évolue systématiquement vers un asthme. Ce qui est aussi un sérieux problème de santé publique, qui a un impact très néfaste sur la santé du patient, le budget de l’Etat et surtout l’absentéisme à l’école lorsqu’il s’agit des enfants et au travail pour les adultes.

«C’est pourquoi nous portons un intérêt particulier à assurer une prise en charge adéquate de cette pathologie et les traitements sont disponibles. Il est important d’y mettre les moyens», a souligné le Dr Abad, en faisant référence à l’immunothérapie spécifique (vaccins) qui, selon lui, donne de bon résultats, notamment chez les enfants. Il déplore par contre l’absence de nouveaux traitements plus adaptés aux enfants sous forme de gouttes, alors que nos voisins en disposent.

«Les traitements ont beaucoup évolué. Ont est passé des formes injectables à des formes orales (comprimés). Nous, nous sommes encore au stade des pénuries de vaccins. Les ORL algériens demandent la mise en place le plus rapidement possible de ces produits sur le marché afin de faire barrage à cette forme d’allergie qui évolue négativement», a-t-il ajouté. Il signale, par ailleurs, que d’autres thèmes liés à l’ORL ont fait l’objet de tables rondes, tels que le cholestéatome de l’oreille moyenne, une infection de l’oreille, les infections nosocomiales, la chirurgie frontière ORL et le rapport du congrès sur le cancer des voies digestives supérieures (VADS).

Des thèmes sur lesquels beaucoup de choses ont été faites en Algérie grâce aux services respectifs des hospitalo-universitaires, les cliniques et cabinets privés qui ont bénéficé de presque tous les équipements et instrumentations modernes découvertes, fabriquées par les différentes firmes occidentales à la pointe de la technologie facilitant, aidant, accompagnant le praticien dans ses soins et en particulier dans des interventions chirurgicales relevant de l’impossible il y a quelques années, a tenu à déclarer le Pr Omar Zemirli, chef de service à l’hôpital de Beni Messous et président de ce congrès. «Dire qu’ on allait faire entendre et faire parler un sourd-muet ne relève-t-il pas d’un miracle ? Grâce à la technologie, à notre spécalité et d’autres acteurs, entre autres les orthphonistes, le miracle fut : nos jeunes sourds-muets entendent, parlent, chantent et rient aux éclats, heureux de vivre et profiter de tout ce que Dieu a créé de sacré par rapport à l’animal, l’intelligence et le sens de l’exprimer : la parole», a-t-il déclaré devant une assistance émue.

A chaque pays d’apporter lors de ce congrès son expérience, sa stratégie en fonction des moyens exitants pour la prise en charge des différentes pathologies et essentiellement la pathologie tumorale cancéreuse qui «reste une préoccupation majeure qui exige une prise en charge multidisciplinaire chirurgicale, médicale et surtout la radiothérapie, équipement lourd demandant une attention particulière et qui constitue dans l’état actuel des choses le maillon faible dans la prise en charge de nos patients». Les autres thèmes judicieusement choisis par les différentes sociétés savantes maghrébines sont des pathologies très fréquentes, et relèvent des avancées de la prise en charge de notre spécialité, a-t-il conclu.

Djamila Kourta