Selon le Professeur Mustapha Khiati, président du comité scientifique du colloque, une moyenne de trois décès par jour est relevée dans les hôpitaux du pays qui concerne cette tranche d’âge infantile, représentant ainsi un taux de mortalité hospitalière de 42,51% (recensement effectué entre 2002 et 2011).

Près de 70% des décès, ajoute-t-il, touchent les nouveau-nés qui sont plus vulnérables à ce type d’infections respiratoires. Aujourd’hui, les statistiques des infections respiratoires, en évolution constante, donnent un taux de 12% de décès d’enfants en bas âge et représentent en outre la première cause de morbidité infantile tant en Algérie que dans la plupart des pays. Les infections respiratoires d’origine virale et bactérienne posent de plus en plus de problèmes thérapeutiques. De façon générale, les infections virales constituent maintenant une menace permanente pour l’être humain.

Présence d’éminents professeurs

Ont pris part à cet important événement de nombreux Algériens exerçant à l’étranger, à l’image du Dr Amrani Yacine, chercheur sur l’asthme en Grande -Bretagne, Dr Yahia Mekki, chef de service de virologie à l’hôpital d’enfants de Lyon (France), Dr Rédha Souilamas, chef du programme de transplantation pulmonaire à l’Assistance publique des Hôpitaux de Paris… Des chercheurs étrangers, comme le Pr Lan Adcock de Londres, Pr Gabriel Belon de Lyon (France) et nationaux, à l’instar du Pr Boulahbal, Pr Khellef, Pr Oumouna, Pr Kezzal, Pr Derrar, Pr Khiari, Pr Bouzeghoub et du Dr Abbad ont aussi participé à cet important événement.

Le choix de l’université Dr Yahia Fares de Médéa n’est pas fortuit. Il traduit l’émergence et le rayonnement d’un nouveau pôle en biologie au sein de la jeune université de cette ville grâce à l’illustre Pr Oumouna qui a fréquenté les prestigieuses universités d’Europe et d’Amérique. La lecture du programme élaboré à cet effet, montre bien la convergence que tente d’initier ce pôle en impliquant biologistes, cliniciens, chirurgiens, pharmaciens, vétérinaires, épidémiologistes, chercheurs en sciences fondamentales… en vue de décloisonner la recherche et de la mettre à la disposition des bonnes volontés de chercheurs installés à travers les innombrables sites de recherche que compte le pays.

Autour d’une table ronde en fin des travaux du colloque, les spécialistes d’un commun accord ont recommandé absolument la vaccination qui reste indispensable pour la prévention afin de réduire le taux de morbidité. Ils ont aussi apporté des données actuelles sur les nouveaux vaccins ainsi que sur les thérapies à proposer pour les différentes pathologies respiratoires tout en améliorant la formation du personnel médical.

L’allaitement maternel au lieu des antibiotiques. La prescription d’antibiotiques a été déconseillée et ils ont fait appel à la sensibilisation, par ailleurs, aux mamans sur l’importance de l’allaitement maternel qui demeure la meilleure formule pour protéger le bébé contre toutes les maladies ravageuses. Enfin, ils ont souhaité l’ouverture de nouveaux laboratoires régionaux pour désengorger l’Institut Pasteur d’Alger, tout en souhaitant la création de centres de veille pour repérer rapidement et prendre en charge tout ce qui ne va pas localement dans la prévention et le dépistage des cas suspects. Un satisfecit total de ce premier colloque rehaussé par la présence du wali et du P/APW, marque un nouveau tournant pour l’université de Médéa qui veut s’inscrire dans une trajectoire de progrès et de promotion de la recherche à hauteur des ambitions de son encadrement, à leur tête le recteur Dr Ahmed Zaghdar.

Abdelkader Téta