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El Watan | Algérie | 17/11/2013
Une prise de conscience qui a suscité de l’action sous plusieurs formes. Le mal est tellement important qu’il est urgent, selon les spécialistes, d’agir en amont et se mobiliser contre les facteurs de risque qui sont nombreux. La sensibilisation ne peut être efficace qu’avec l’implication de tous.
L’école constitue la principale cible, d’autant que les enfants risquent d’être de futurs diabétiques, chez qui les taux de prévalence d’obésité restent inquiétants. Comme il est aussi important de signaler que de nombreuses études ont démontré que sur une population donnée, 50% des personnes ignorent qu’elles sont diabétiques. C’est justement à ce niveau-là qu’un travail de sensibilisation et d’information doit être assuré au quotidien pour mieux prévenir la maladie. Le dépistage est ainsi un des moyens efficaces pour toucher le plus grand nombre de personnes.
Les manifestations organisées dans les différents endroits préconisent justement ce dépistage qui est suivi de conseils pour la prise en charge médicale. La société algérienne de diabétologie et les laboratoires Sanofi Algérie ont organisé hier des portes ouvertes sur la maladie à l’Aquaparc Ardis, à Alger. Le public est invité à découvrir à travers les différents thèmes les méfaits de la maladie et les moyens de prise en charge thérapeutique. De son côté, l’association le Souk, constituée de jeunes étudiants en médecine, a entamé, jeudi dernier, une campagne à partir de Rouiba où elle a dressé ses stands d’animation et de sensibilisation au public sur cette maladie chronique. Elle devra aller à la rencontre de la population de la commune de Aïn Naâdja au niveau du supermarché Galaxy.
En dernière étape de sa campagne algéroise, l’association organisera aujourd’hui une sortie en faveur des enfants diabétiques au Jardin d’Essai où une campagne de sensibilisation et de dépistage sera organisée en faveur du grand public. C’est dire l’impact suscité par cette maladie «silencieuse» qui ne tue pas, mais complique intensément la vie des patients. A noter que la Journée mondiale du diabète, initiative de la Fédération internationale du diabète (FID) avec l’appui de l’OMS, est organisée chaque année en réponse aux inquiétudes liées à l’incidence croissante du diabète dans le monde où l’on compte quelque 330 millions de personnes. La FID estime que plus de 350 millions de personnes dans le monde pourraient développer le diabète de type II, dont 3 millions en Algérie.
Pourquoi et comment lutter :
Pourquoi lutter
Le diabète est un dysfonctionnement du pancréas et d’organes cibles des hormones qu’il sécrète ; le taux sanguin de sucre (glycémie) s’élève, altérant de nombreuses fonctions et les vaisseaux qui alimentent toutes les structures de l’organisme. Le diabète a plusieurs formes, le type II pose un problème de santé publique par sa fréquence élevée, en augmentation galopante depuis deux décennies. Le mode de vie et les habitudes alimentaires influencent fortement l’éclosion du diabète, ces facteurs d’environnement modulables peuvent être modifiés. Le traitement est encore imparfait, bien que des progrès sont observés.
Plusieurs caractéristiques du diabète déterminent toute la réflexion et l’organisation de sa prise en charge :
Comment lutter
L’hérédité du diabète type II impose d’agir au niveau familial, sur la diététique à équilibrer et à adapter aux besoins – sans frustration, et sur la descendance à surveiller lorsque l’un ou les deux parents sont diabétiques. Un traitement adéquat assure l’équilibre glycémique et permet dans tous les cas d’éviter ou au moins de réduire les complications. L’éducation thérapeutique avec participation active du malade dans les soins et le suivi lui assure une confiance en soi et garantit une protection à long terme. Combattre l’inactivité physique et se réapproprier le régime méditerranéen de nos ascendants riche en légumes et crudités fait baisser de moitié la gravité de la maladie, car il réduit l’excès de poids, améliore l’équilibre glycémique et la qualité de la vascularisation. L’adhésion des soignants et de la famille est impérative pour l’efficacité thérapeutique. La nécessaire implication des autorités sanitaires pour mettre à disposition les moyens humains et matériels doit veiller aux compétences et au bien-fondé de chaque action. D’autres facteurs moins bien connus accélèrent l’éclosion et/ou la progression du diabète ; la recherche médicale devra être mieux pensée, mieux orientée, mieux gérée. L’investissement humain est essentiel, sans lequel aucune action n’est efficace pour freiner la progression du diabète.
(Pr Fawzia Sekkal, chef de service de diabétologie à l’hôpital de Bab el Oued)
Djamila Kourta
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