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Revue de presse

Les facs de médecine au sud : ces mirages du désert

El Watan | Algérie | 13/11/2013

Les nouvelles facultés de médecine annoncées pour cette année dans trois wilayas du Sud, ne sont pas encore opérationnelles. Si les infrastructures sont bien érigées, il reste beaucoup à faire en terme d’adaptation et d’encadrement. Depuis le mois de mars dernier, les officiels tentent de faire valoir un intérêt particulier aux régions sahariennes. Les nouvelles facultés de médecines et autres CHU prévus, présentés comme les fers de lance de cette nouvelle dynamique. Mais au-delà des discours, la réalité est autre.

Béchar : l’ouverture c’est pour l’année prochaine

Annoncée pour cette année, la faculté de médecine de Béchar n’accueillera ses premiers étudiants qu’à partir de la rentrée prochaine et cela dans le meilleur des cas. Une cinquantaine au départ bénéficieront, dès 2014-2015, d’une formation médicale au sein de l’Université de Béchar. C’est une première dans la région de Sud-Ouest algérien, un territoire qui représente le tiers de la superficie du pays. Attendue depuis des décennies, en fait depuis l’indépendance, la faculté de médecine ouvrira ses portes «partiellement», d’après le recteur de l’université, à la prochaine rentrée universitaire. «On commencera avec un petit nombre d’étudiants pour mieux maîtriser la formation. Une cinquantaine au début, en attendant d’étoffer le personnel d’encadrement et d’ouvrir prochainement le centre hospitalo-universitaire (dont la construction débutera en janvier 2014 et sera réceptionné en 2016)», informe Abdellah Laoufi, recteur de l’université de Béchar.

Ainsi, l’ouverture de cette Fac est reportée d’une année. «Nous sommes dans la phase de recrutement du personnels d’encadrement», avise-t-il. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a réservé 50 postes d’enseignants dans la spécialité. Pour cela, un concours national aura lieu avant la fin de l’année en cours, informe Abdellah Laoufi. La faculté de médecine de Béchar est un projet qui date d’au moins une dizaine d’années. «C’est prévu depuis la visite du président de la République en 2004. Mais sa mise en place a pris du temps. Créer une fac de médecine et un CHU est une opération complexe qui nécessite une coordination importante entre le ministère de l’Enseignement supérieur, celui de la santé et les autorités locales», développe le recteur.

Ce n’est qu’en novembre 2012 qu’une commission mixte (MESRS et MSRH) composée de doyens de facultés limitrophes et de responsables des ministères, commence à étudier la possibilité d’installation. Une feuille de route de quatorze points indispensables à l’érection d’une faculté de médecine est ainsi suivie. «La commission a jugé que les capacités de l’université de Béchar en termes de moyens pédagogiques et infrastructurels étaient suffisants pour le projet. Ils ont même été impressionnés par la qualité des laboratoires de biologie pouvant satisfaire, largement, aux besoins des étudiants en médecine», s’en félicite Abdellah Laoufi. Il est vrai que dans une université qui bénéficie de plus de 12 000 places pédagogiques renforcées par 2000 nouvellement créées et qui compte à peine plus de 10 000 étudiants inscrits en 2013, il y a de la place pour une nouvelle faculté.

Ainsi donc, en termes d’infrastructures, Béchar est prête à accueillir sa faculté de médecine, mais qu’en est-il de l’intérêt des étudiants locaux à la spécialité ? Sur cette question, le recteur est serein. «Il y a une demande en la matière. L’année dernière, nous avons pris l’initiative de rassembler les étudiants bécharis inscrits dans l’université de Tlemcen pour une rencontre ici et on a enregistré parmi eux une centaines qui suivent un cursus en médecine», argue-t-il. Une centaine d’étudiants bécharis en médecine rien que dans la wilaya de Tlemcen, c’est déjà une bonne indication.

Samedi 16 mars 2013, le Premier ministre Abdelmalek Sellal, affirmait que toutes les dispositions et mesures ont été prises pour que les trois facultés de médecine du Sud, nouvellement décrétées (Béchar, Ouargla et Laghouat) soient ouvertes lors de cette rentrée universitaire. Plus tard, de nombreuses visites sur terrain, effectuées par des officiels et d’autres annonces médiatiques de responsables, allaient dans le même sens. Seulement, lesdites facs de médecine du Sud ne sont pas encore opérationnelles. Si les infrastructures et les dispositions nécessaires ont certainement connu des avancées indéniables, le début des formations, qui est la raison d’être d’une faculté, ne se fera qu’à partir de l’année prochaine.

Adrar : entre vœux et refus catégorique

Depuis deux ans, le professeur Ammar Abassi, recteur de l’université africaine Ahmad Draïa, de la wilaya d’Adrar, suggère à son ministère de tutelle l’ouverture d’une faculté de médecine au sein de son université. Lors de sa visite dans la wilaya, l’ex-ministre de la Santé, Djamel Ould Abbes, avait été interpellé par des représentants de la société civile sur la nécessité d’ouvrir cette faculté, d’autant que les besoins dans la wilaya sont importants. Le ministre avait surpris plus d’un en répondant d’une manière subtile. «Pour Adrar, nous éprouvons déjà le plus grand mal à attirer et maintenir des médecins spécialistes pour assurer une couverture sanitaire convenable de la population ! Une faculté de médecine, c’est un problème qui relève de l’Enseignement supérieur…», dégageant ainsi sa responsabilité de l’affaire. D’autres lui ont alors proposé de faciliter l’accès au résidanat pour les médecins généralistes du Sud.

La réponse du ministre a été sans ambiguïté encore une fois : «Cela relève de l’attribution du Conseil national scientifiques et le concours de résidanat est un passage obligatoire pour tous les médecins.» Et de lancer : «Vous savez, même vos enfants (ndlr les médecins originaires de la localité) après avoir terminé leur cursus médical ne voudront pas revenir au Sud. Ils préféreront exercer dans les CHU du Nord.» Cependant, ce problème restera toujours posé, même s’il relève pour l’instant du domaine de l’utopie.

Certes, l’éloignement de cette région par rapport aux autres villes du Nord dissuade plus d’un à venir s’installer et exercer son métier sur place, les conditions climatiques très rudes, conjuguées au manque de structures d’accueil dignes de cette catégorie de praticiens et des professeurs, rendent toute négociation à ce sujet difficile. D’autant qu’en dehors du lieu de travail, aucune infrastructure de loisirs ou de culture n’existe. Une monotonie qui fait fuir. Pourtant les responsables, tant locaux que nationaux, ne ratent pas l’occasion pour faire de cette question un fonds de commerce électoral. Une faculté de médecine à Adrar… peut être un jour.

A la recherche d’enseignants

L’installation de nouvelles facultés de médecine dans les wilayas du Sud est un défit majeur. Le nœud gordien à délier pour l’amorce des formations reste la disponibilité du personnel d’encadrement : les maîtres assistants, les docents et autres professeurs. «Nous comptons d’abord sur la bonne volonté des professeurs natifs ou originaires de la région. Ces amoureux de Béchar sont nombreux, et on a déjà l’accord de principe d’une quarantaine d’entre-deux. Béchar, même sans CHU ni faculté, compte de nombreux professeurs de renommée, comme les Boubaker, Hamdi, Khelid, Chorfi et autres», s’enthousiasme le recteur, Abdellah Laoufi. Mais pour satisfaire à une formation médicale avide en personnel d’encadrement, il faudra plus qu’un appel du cœur pour y pallier. Pour cela, des mesures incitatives sont prévues.

«Pour l’instant, on garanti aux candidats un logement équipé et des billets d’avions gratuits», informe-t-il. Mais est-ce suffisant pour attirer les enseignants ? «Non», juge Dr Talbi, médecin pratiquant à l’hôpital Tourabi Boudjemaâ de 240 lits, mitoyen avec l’université. «C’est insuffisant pour attirer les spécialistes et professeurs des villes du Nord. Eux qui se font des fortunes entre leurs postes d’enseignants, de médecins dans un CHU et l’activité très lucrative dans les cliniques privées ne viendront certainement pas à Béchar pour un appartement équipé et des billets d’avion», assure-t-il.

Toutefois, le praticien reste optimiste en notant que la surcharge en médecins spécialistes dans les établissements hospitaliers et universitaires des grandes villes, et la limitation des débouchés et des évolutions de carrières poussera certainement ces spécialistes à opter pour les nouvelles facultés du Sud. «Au lieu de faire valoir les arguments du logement et du transport, il aurait mieux valu mettre en avant les possibilités de nomination et de titularisation des ressources humaines. C’est ça qui fera venir les compétences», opine Dr Talbi. Le recteur de l’université de Béchar informe que le ministère de l’Enseignement supérieur a déjà ouvert cinquante postes pour les enseignants. Le concours national de recrutement sera organisé avant la fin de l’année en cours.

Question de volonté

«Les prochaines promotions de médecins spécialistes seront affectées dans les wilayas du sud du pays dans le cadre du service civil.» Cette déclaration solennelle, faite par Abdelmalek Boudiaf ministre de la Santé, lors de la visite du Premier ministre à Adrar la semaine dernière, semble être d’une importance capitale. Sauf qu’au-delà de l’effet d’annonce, rien de décisif ne peut en être attendu. Puisque le service civil pour les médecins est obligatoire depuis des décennies. Mais cela n’a, malgré tout, pas réduit l’épineuse problématique du manque de spécialistes. Ces derniers mois, grâce à des conjonctures internationales et surtout internes, liées à l’aspect sécuritaire, nos gouvernants algériens commencent à regarder au-delà de leurs espaces coutumiers. Se rendant compte que les wilayas du Sud sont aussi une partie du pays, ils rivalisent de verbiages et d’annonces rassurantes pour faire de ces zones des espaces viables. Cinquante années après l’indépendance du pays, on annonce trois nouvelles facultés de médecine et autant de CHU.

Des vœux pieux, qui ont déjà connu un retard dans leur lancement, prévu pour cette année. Pour les infrastructures, la construction est rapide, mais le défit réel reste leur «alimentation» en encadrement qualifié. Or, il se trouve que nos professeurs, docents et autres enseignants rechignent à faire le déplacement. Alors, la tutelle promet : des logements équipés, des billets d’avion et autres privilèges. Mais ces offres sont, selon les concernés, en dessous du «défi» à relever. Question de standing. Et pourtant, l’Etat sait acheter les volontés quand il le veut vraiment ! D’un autre côté, chers Professeurs, sans vous ériger en donneurs de leçons, la médecine est un sacerdoce, donnez un peu du vôtre. Rechigner sur le prix d’un billet d’avion c’est quand même bien en dessous de vos valeurs. Tout est question de pure volonté.

Laghouat : l’ouverture de la faculté de médecine incertaine cette année

Officiellement, la wilaya de Laghouat a sa faculté de médecine, mais sur le terrain, cette infrastructure, qui devait ouvrir au mois de septembre, est toujours à l’état de chantier. Pourtant, toutes les contraintes ont été levées pour permettre d’avancer la date de son ouverture, mais les habitants de Laghouat restent perplexes quant aux causes du retard enregistré par rapport à l’ouverture de ce «trésor» attendu depuis des années. «Il n’y a aucun retard par rapport aux délais de réalisation de la faculté de médecine.» Telle est la réponse de Djamel Bourtel, recteur de l’université Ammer Thelidji de Laghouat, à nos questions concernant le dépassement du délai de concrétisation du projet. Mais tout le monde sait que ce projet a connu un retard, et même considérable, si on se réfère aux promesses faites par des hauts responsables, dont le wali de Laghouat, Youcef Chourfa. «La faculté de médecine de Laghouat ouvrira ses portes en septembre prochain (2013) et sera intégrée à la carte universitaire de la saison 2013-2014», avait-il déclaré à l’APS, en marge de la première session ordinaire de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) aux citoyens de Laghouat dont c’est le droit le plus absolu de connaître les causes de ce retard, surtout que les promesses des officiels n’ont pas été tenues. Pour rappel, le projet a vu son lancement en 2012, et il a été installé dans le nouveau pôle universitaire, où un institut de 2000 places pédagogiques vient d’être réceptionné et lui sera réservé.

Un Chu pour Laghouat

Qui dit faculté de médecine, dit forcément Centre hospitalo universitaire. Ainsi, un CHU de 240 lits, dont la réalisation est confiée à une entreprise italienne, doit être réceptionné en 2014 et sera accompagné d’une salle de conférences qui accueillera, dans une première phase, les étudiants de première année des sciences médicales. Concernant l’encadrement médical spécialisé, il est attendu l’affectation de nombreux praticiens qui commencent à montrer un intérêt pour la région, au vu des structures de santé dont elle dispose ou qui y sont projetées. D’un autre côté, des projets de structures de santé, totalisant 680 lits, sont en cours de réalisation à travers la wilaya, dont un centre mère-enfant de 120 lits, un centre anticancéreux de 120 lits, un hôpital psychiatrique de 120 lits, en plus de la finalisation des études techniques d’un établissement de rééducation fonctionnelle.

Sétif : 16ème jour de grève au département de la médecine dentaire

La grève illimitée qui secoue le département de la médecine dentaire de l’université Fehat Abbas (Sétif 1) depuis 16 jours, n’a pas encore poussé les responsables à trouver « une solution concrète», selon les représentants des étudiants. En raison de l’absence d’une structure sanitaire nécessaire pour effectuer leur stage «un passage obligée pour la validation de notre diplôme de chirurgien dentiste ». Les étudiants de 4ème année n’ont trouvé d’autres moyens que de passer à la protesta à partir du 29 octobre dernier. «Nous avons adressé des lettres de revendications au chef du département, au doyen et au recteur. Faute de réponse nous avons opté pour une grève illimitée » expliquent-t-ils. Les étudiants ne comptent pas abdiquer si leurs revendications ne sont pas satisfaites. « Sans un stage pratique nos diplômes ne seront pas validés. Le recteur lui-même qui nous le l’a avoué », ajoutent les mêmes étudiants.

Pourtant, le premier ministre Abdelmalek Sellal, lors de sa visite à la Wilaya de Sétif, le 29 octobre, a octroyé une enveloppe de 80 milliards de centimes pour la réalisation de cette clinique. « En attendant la réalisation de ladite clinique, ils nous faut une solution temporaire. Or rien n’a été fait pour le moment » s’indignent des étudiants en fin de cycle. « Les étudiants des autres paliers nous ont suivi et rejoint le mouvement de contestation pour les mêmes revendications » nous informent les étudiants contestataires. Dans la matinée d’hier les représentants des étudiants ont été reçus par le secrétaire général de la Wilaya de Sétif, mais aucune solution claire n’a été trouvée selon nos interlocuteurs.

Béjaïa : sciences infirmières, une filière entre deux facultés

Les étudiants inscrits dans la filière Sciences infirmières (SI), LMD, à l’université Abderahmane Mira de Béjaïa (UAMB) sont en grève depuis le 30 octobre dernier pour demander à la tutelle d’éclaircir le présent et l’avenir de cette spécialité lancée pour la toute première fois en 2011 à Béjaïa, avant qu’elle ne le soit une année plus tard à Mostaganem. Les grévistes, dont quelque 275 étudiants en troisième année, dénoncent une indécision qui les met à cheval entre deux facultés. «On nous a rattachés à la faculté des Sciences de la Nature et de la Vie (SNV) alors que toutes nos études et même les stages au sein du CHU sont sous l’égide de la faculté de Médecine dont dépendent aussi tous nos enseignants» s’étonne un groupe d’étudiants.

Des représentants des grévistes se sont réunis avec les responsables de l’UAMB dont le recteur, pour débattre de trois revendications, à savoir la reconnaissance du diplôme des sciences infirmières et sa signature par la seule faculté de médecine, ainsi que l’ouverture d’un master pour la même filière. Le rectorat explique que la circulaire ministérielle donnant naissance aux SI rattache cette spécialité à la faculté des SNV. Mais cette dernière n’est, en revanche, pas en mesure d’assurer l’encadrement nécessaire, ce qui a dicté le recours aux effectifs de la faculté de médecine. Face à cette prise en charge bicéphale, le rectorat propose d’apposer trois signatures sur le diplôme en question : celles des deux facultés concernées et du recteur.

Les futurs premiers diplômés, à l’échelle nationale, en licence des sciences infirmières, qui sortiront de l’UAMB, sont inquiets quant à la reconnaissance de leur diplôme par la Fonction publique. Ceci malgré les assurances de l’administration rappelant que le diplôme en question est en voie d’introduction dans la nomenclature des professions du secteur de la santé. Comme il est également expliqué que le staff pédagogique est favorable à l’ouverture d’un master mais que celle-ci répond à une procédure complexe. Le flou qui a caractérisé cette nouvelle filière a provoqué l’année passée, une grève qui a cessé après que l’inquiétude des étudiants ait été quelque peu atténuée par l’affichage du décret ministériel portant l’ouverture de la spécialité. Cette inquiétude reprend aujourd’hui avec de nouvelles revendications et les grévistes exigent «un engagement écrit et signé».

Dr Ghouar Tahar. Président de l’association des médecins résidents d’Alger : on peut assurer un encadrement 100% algérien

Trois nouvelles facultés de médecine ouvriront leurs portes, dans les meilleurs des cas, l’année prochaine, qu’en pensez-vous ?

C’est une bonne perspective. Les étudiants du Sud auront ainsi l’opportunité de se former sur place, et ces facultés vont créer une dynamique certaine dans le domaine des activités scientifiques. Cela dit, il faut un investissement total de tout le gouvernement. Mais c’est surtout une question de bonne-volonté.

L’encadrement des étudiants semble être un challenge, Comment vous imaginez la question ?

Tout dépendra de la stratégie des autorités. Ramener des encadreurs de l’étranger, investir sur le capital humain Algérien ?... Franchement, à mon sens, on peut assurer un encadrement 100% algérien, si les autorités le veulent bien. Il existe des médecins qui exercent en tant que maître assistant depuis 20 ans, et ils sont nombreux. Ils ont tous le droit de passer au grade de professeurs, il faut juste que le ministère de l’Enseignement supérieur réunisse les conditions d’accès à ce grade.

Quelle seraient, pour vous personnellement, les mesures incitatives qui peuvent vous convaincre d’aller former des étudiants du Sud ?

Il faut d’abord une bonne coordination entre les ministères concernés (Enseignement supérieur, Travail, Habitat, Transport, Santé et autres) pour réunir tous les moyens afin de motiver les encadreurs des futurs médecins à aller au Sud. Des primes attrayantes, une prise en charge complète du transport et un logement de fonction, sont des avantages qui inciteront les enseignants de médecine à s’investir dans la formation universitaire au Sud algérien. Ces avantages sont accordés pour les autres cadres de l’Etat, alors pourquoi pas pour les médecins ! Nous avons fait une réunion avec la directrice générale de post-graduation au ministère de l’Enseignement supérieur, et elle nous a promis de prendre en charge toutes ces revendications, parce que cela a une relation toujours avec le service civil.

Effectivement, sur ce dernier point, le nouveau ministre de la Santé a déclaré que les prochaines promotions de médecins spécialistes seront affectées aux wilayas du sud du pays dans le cadre du service civil. Qu’en dites-vous ?

On ne peut pas obliger les médecins à travailler dans le Sud ni ailleurs. Par contre, il faut garantir un maximum de mesures incitatives pour les intéresser, car il s’agit de motiver et non d’astreindre, et l’Etat a les moyens pour le faire. Mais le manque de considération pour cette élite de la société les pousse à aller travailler ailleurs, sous d’autres cieux, et c’est une perte pour l’Algérie.
(Imad Boubekri)

Kamel Medjdoub

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