La sûreté de la wilaya s’est, par ailleurs, associée à cette manifestation qui a réuni une assistance importante dans la salle. Placé sous le slogan «Jijel en rose», ce mois jalonné de campagnes de sensibilisation sur le cancer du sein visait à casser les tabous en incitant les femmes – les plus exposées à ce type de cancer – à connaître cette pathologie et comprendre l’intérêt du diagnostic précoce, gage d’une guérison sans le passage par des traitements lourds et contraignants.

Cette journée médicale a été l’occasion pour des spécialistes de communiquer sur cette forme de cancer, que ce soit sur le diagnostic ou encore sa prise en charge. On relèvera l’excellente communication du Dr Nacéra Benmechiara, du service de sénologie du centre Pierre et Marie Curie (CPMC) du CHU Mustapha Pacha (Alger) qui s’est étalé sur l’essentiel qui intéresse le profane : «ce qu’il faut savoir sur le cancer du sein». La communicante a donné un large aperçu sur cette maladie, les causes de son apparition, son incidence et sa prise en charge. Elle révèlera l’enregistrement d’un millier de nouveaux cas par an en Algérie et le décès de 3500 personnes par an.

Evacuant le regard braqué sur le facteur héréditaire qui, dira-elle, ne représente que de 5 à 10% des cas de cancer du sein, elle s’attardera sur d’autres facteurs comme le régime alimentaire, l’irradiation comme dans la région du Hoggar où ont été effectués les premiers essais nucléaires de la France, et l’utilisation de contraceptifs oraux sur de longues périodes. L’oratrice, ajoutera que l’âge précoce de la ménarchie (premières menstruations avant l’âge de 11 ans) et la ménopause tardive (après 55 ans) sont aussi associées à un risque accru du cancer du sein.

Fodil S.