«Soins de support et accompagnement en oncologie», est le thème choisi pour les 9e journées internationales de cancérologies de Constantine au Palais de la culture Malek Haddad.

Organisé par la société algérienne d’oncologie médicale (SAOM) en collaboration avec la faculté de médecine de Constantine, le centre hospitalo-universitaire docteur Ben Badis et l’association francophone pour les soins oncologiques de support (AFSOS), cette manifestation scientifique a vu la participation d’expert et des oncologues des USA, de France, de Mauritanie, du Sénégal, de Tunisie a été un véritable plaidoyer pour une reconnaissance officielle dans notre pays, de l’oncopsychologie en tant que spécialité incontournable dans la prise en charge du malade et de ses proches.

«L’oncopsychologie est une discipline relativement récente dans le monde et en Algérie, c’est une spécialité de support des psychologues et psychiatres travaillant en cancérologie lesquels, dans la pratique, l’enseignement et la recherche se centrent sur les différentes problématiques liées au cancer a précisé Mme Zina. Oukkal Fettouchi de l’unité d’oncopsychologie au CPMC. «Nous avons trois volets à suivre dans notre démarche thérapeutique, depuis son annonce au malade et à sa famille avec les différentes étapes vécues : du choc à la révolte, de la négociation à l’acceptation en passant par la dépression. A la relation médecin -maladie, à l’origine parfois de burn out. Au vécu des différents traitements lourds et travaux de deuils à faire, face aux pertes et aux fluctuations personnelles et familiale (couples).

« Aux éventuelles rechutes et traitements palliatifs et accompagnement en fin de vie. En passant par des problèmes psychosociaux à résoudre en réseau. et enfin l’accompagnement des guérisons et réinsertions psycho-soci professionnelles, avec le lot d’effort à faire comme l’amélioration de la qualité de vie en faisant appel au réseau d’intervenants pluridisciplinaire : oncologues, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, nutritionnistes, gynécologues, enseignent conjoints, pouvoirs publics…

«Cette spécialité doit être sanctionnée par un diplôme universitaire, et insérée dans le plan national de lutte contre le cancer», a fait savoir la spécialiste. Selon spécialistes, le cancer impose aux malades un traumatisme psychique énorme qui nécessite sa prise en compte par l’ensemble de l’équipe soignante, mais également des soins psychiques spécialisé parfois bref, parfois au long cours. L’intervention psychologique évalue les défenses psychiques du malade cancéreux, ses angoisses, des symptômes dépressifs. Un travail psychothérapique est souvent nécessaire en cours de chimiothérapie et dans les suites du cancer. La qualité de vie à long terme des malades survivant s représente l’enjeu de l’ensemble des soins mis en œuvre.

A.