La nuit dernière, 16 examens de scanner justifiés ont été effectués dans notre service. Où allez-vous trouver cela ?», a-t-il souligné. Il est ainsi nécessaire, recommande le professeur Boubrit, de créer des espaces de débat avec l’ensemble des acteurs du système de santé afin de mesurer l’ampleur des problèmes et tenter de trouver des solutions à court, moyen et long termes. L’idée d’organiser des assises nationales est aussi une des solutions pour ouvrir le débat dans sa globalité, a-t-il indiqué.

La redynamisation des comités nationaux est aussi un des moyens pour mettre en place des stratégies visant l’amélioration du système de santé. La tâche est rude, n’a-t-il cessé de répéter, c’est pourquoi le débat, estime-t-il, doit être sans complaisance. Le rôle des médias est, à ses yeux, primordial dans cette dynamique d’une nouvelle ère pour le système de santé algérien. L’exemple des urgences est édifiant, a-t-il relevé. Cette notion d’urgence n’est pas encore intégrée. Plusieurs patients arrivent aux urgences pour une simple consultation pour éviter la queue dans les services. Il est donc impératif de mettre en place des procédures qui émaneront des experts dans le cadre de ce débat. Il estime que des efforts ont été consentis par l’Etat, mais beaucoup reste à faire, évoquant l’insuffisance des infrastructures, notamment en radiothérapie. Il cite en exemple le Maroc qui dispose de 15 (8 publics et 7 privés) centres alors que l’Algérie n’en a que 8 dont un privé, soit 0,5 machine pour un million d’habitants.

Le professeur Boubrit a également insisté sur la formation des personnels médical et paramédical. «Ce qui constitue l’élément essentiel dans la réussite d’un système de santé», a-t-il indiqué avant de signaler avoir élaboré par le passé une série de recommandations à même de développer davantage la spécialité de l’imagerie médicale, «lesquelles sont toujours d’actualité».

Il a plaidé notamment en faveur de l’établissement d’un cahier des charges préalable à la mise en place des plateaux techniques, la création de pôles de formation et de recherche dans le domaine de l’imagerie médicale et d’une formation continue au profit des personnels médicaux et paramédicaux.

Djamila Kourta