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Revue de presse

Hommage au Professeur Soltane Ameur

El Watan | Algérie | 08/10/2013

Nous venons de perdre cruellement un des nôtres. Nous, ses amis, ses collègues, ses confrères, ses patients, ses proches, sa famille : frères et sœurs et essentiellement son épouse et son fils. Lui, c’est le professeur Soltane Ameur, maître de conférence à la faculté de médecine d’Alger, c’est le docteur spécialiste en chirurgie thoracique, clinicien chirurgien de très grande compétence, le président de la Société algérienne d’oncologie thoracique (SAOT), c’est l’universitaire et l’intellectuel qui publia plusieurs articles dans la presse nationale et internationale informant la population et les autorités publiques de la situation du système de la santé publique dans notre pays et les enjeux dans le monde.

Soltane «chrif» est l’enfant prodige de la ville de Bordj Menaïel, l’enfant estimé, adulé, apprécié par toutes les couches de la population de sa ville natale où son père, ravi à la vie, était médecin installé. Il avait de qui tenir, son chemin était certes tracé pour sa carrière professionnelle. Jeune orphelin, il fallait faire face aux affres de la vie pendant cette période d’enfant de la guerre. Il a pu tout surmonter, il a réussi à toutes ses études tout en restant l’enfant, puis l’adolescent populaire fréquentant, jouant, s’amusant, partageant les joies et les peines de ces jeunes issus de tous les milieux, le plus souvent défavorisés. J’ai connu Soltane au début de nos études universitaires, nous étions de la même promotion, mais il avait une longueur d’avance sur nous ses camarades de promotion. J’étais subjugué par son aisance, sa spontanéité de communication, avec son accent et son langage populaire arabe de Bordj Menaïel. Il passait d’un milieu à un autre, d’une langue à une autre (arabe, kabyle, français) avec une facilité que j’admirais.

Tout le long de nos études, quand bien même nous ne nous fréquentions pas assidûment, je ne pouvais ne pas le croiser, nos rencontres étaient inévitables, c’était la période des assemblées et les prises de parole de ce tribun ne pouvaient passer inaperçues et laisser les «camarades» et les collègues insensibles. Soltane, le résident puis le maître assistant, était connu de tout le monde. Jeune médecin, il était admis et accepté par le cercle bien fermé des professeurs en médecine de l’époque (les Bensemmane, Hafiz et Abdelwahab), il était leur compagnon de lutte dans les revendications syndicales. Le combat de Soltane n’a jamais cessé.

Ses prises de position publiques lors de nos assemblées étaient de plus en plus fortes. Il avait le courage de dénoncer publiquement et appelait à lutter contre la montée de l’intégrisme et les assassinats des professeurs en médecine, des intellectuels et le massacre des citoyens. Nous étions du même âge, du même gabarit et nous nous ressemblions physiquement, les collègues et les gens qui le connaissent nous confondaient. Ils me félicitaient mais me demandaient de faire attention. Mon ami et sosie Soltane, était poussé à l’exil. J’étais fier qu’on me confonde avec mon ami et frère Soltane, mais aussi j’avais la crainte d’être ciblé. Le temps passe et Soltane est resté fidèle à ses principes immuables : l’engagement, le combat, la simplicité, la modestie, la générosité, le partage. A l’âge de la soixantaine, le chirurgien qu’il était ne refusait pas de sacrifier les vacances qu’il passait avec sa famille pour se déplacer et venir à notre demande sauver la vie des patients relevant de sa spécialité dans notre service en ORL, à Beni messous.

Que la famille de Soltane ne m’en veuille pas d’avoir perturbé leurs vacances d’été. Que les patients opérés et les collègues qui l’ont sollicité ne l’oublient pas. J’aurais tant souhaité son intégration dans la prise en charge d’une pathologie que nos deux spécialités ont en commun, mais nous lui faisons le serment de tout faire pour que son vœu se réalise avec nos assistants respectifs. Adieu le père affectif, le mari chéri, le frère aimable, l’ami fidèle, le collègue apprécié, le confrère respectueux, le praticien attentionné et humain. Adieu le fils digne de sa famille, ses proches, sa ville natale, sa région marquée par l’histoire de sa grande famille. Tu es un héros de tous les combats que tu as menés depuis ta tendre enfance. L’histoire retiendra ton nom.
«A Dieu nous appartenons, à Dieu nous reviendrons».

Omar Zemirli : chef de service ORL hôpital Beni Messous

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