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Revue de presse

Wilaya de Tizi Ouzou : malaise chez les médecins généralistes

El Watan | Algérie | 05/10/2013

La corporation des médecins généralistes libéraux est depuis quelques années l’objet d’une cascade de décisions et de mesures ayant considérablement rétréci son champs d’action. Après avoir été durant plusieurs années un acteur clé dans le système de santé, le médecin généraliste assiste aujourd’hui, impuissant, à la dégradation continue de ses conditions de travail et à la dévalorisation de son métier jadis noble et respecté. Ce diagnostic émane d’un collectif de médecins généralistes libéraux exerçant dans la wilaya de Tizi Ouzou.

«Tous les professionnels de la santé, responsables et spécialistes à tous les niveaux, reconnaissent volontiers l’importance de la médecine générale et la place du médecin généraliste dans notre système de santé. Malheureusement sur le terrain, la réalité est toute autre», déplorent ces praticiens du secteur privé.

Et d’ajouter : «Désorganisés et enfermés dans une activité quotidienne qui les éloigne de la scène publique, les médecins généralistes sont depuis quelques années la cible d’une cascade de décisions et de mesures réductrices ayant considérablement rétréci leur champs d’action, altéré leur image de marque auprès de leurs patients et dégradé leur statut social».

Pour étayer leur constat, ils citent des exemples. «En 2006, réagissant à un drame survenu lors d’une campagne de circoncision collective organisée à El Khroub et au cours de laquelle plusieurs enfants ont été victimes de graves complications dont nous ignorons malheureusement à ce jour les causes et les circonstances exactes de survenue, les autorités sanitaires, sous l’effet de l’ampleur du drame n’ont pas trouvé mieux que de nous adresser une circulaire nous interdisant la pratique de la circoncision mettant ainsi un terme à une incontestable longue et précieuse expérience dans la pratique de cet acte pour lequel le généraliste était autrefois couramment sollicité.».Autre blocage : l’exigence de certaines administrations faite aux médecins de faire porter la mention «médecin assermenté» sur leurs documents, notion pourtant aujourd’hui révolu de par le monde, précise-t-on.

En outre, ce collectif dénonce l’obligation faite aux malades démunis porteurs de maladies chroniques, pourtant régulièrement suivis par leurs médecins traitants, de fournir des certificats médicaux délivrés par un spécialiste. «Faut-il donc uniquement avoir recours au spécialiste pour attester qu’un malade est diabétique ou hypertendu ?», s’interrogent les médecins contestataires. «A des malades âgés souffrant d’affections multi viscérales et habitants des zones rurales éloignées, un parcours du combattant est imposé, les obligeant à faire le tour de tous les confrères spécialistes impliqués dans leur prise en charge pour se faire délivrer des certificats d’incapacité, une tache que tout médecin traitant pourrait normalement accomplir et ainsi épargner à ces patients ce parcours laborieux», estiment-ils.

Sur un autre plan, ils relèvent : «Par ses contours et son contenu, le conventionnement que nous propose la C NAS et dont nous déplorons le caractère unilatéral sans concertation aucune nous parait aussi réducteur que la limitation des prescriptions qui nous sont imposées par le fait qu’il n’intègre que le souci et la volonté de ses auteurs de préserver les équilibres financiers de la seule caisse de sécurité sociale et ignore l’important et le vaste rôle du médecin traitant dans l’offre de soins».

Selon ce collectif, les médecins déjà installés éprouvent une forte lassitude au point où le déclin de l’activité conjuguée aux différentes charges liées à la gestion du cabinet, incite plus à la réintégration du secteur public qui offre sécurité de l’emploi et meilleurs revenus. «Nous sommes persuadés que tout objectif alliant, préservation des équilibres financiers des caisses de sécurité sociales et performance du système de santé ne passe pas par la banalisation de la médecine générale, ce même objectif dépendra essentiellement de la place qui sera réservée à la médecine de proximité au centre de laquelle se trouve le médecin traitant ; le médecin de famille et/ou médecin-référent qui , grâce à la place qu’il occupe dans le parcours sanitaire de chaque patient est le seul à pouvoir coordonner l’action efficiente des confrères spécialistes ( cliniciens, chirurgiens, radiologues et biologistes ) impliqués dans la prise en charge des patients de plus en plus nombreux à souffrir d’affections chroniques multi viscérales, invalidantes et par conséquent coûteuses».

S’agissant de la formation continue, les enseignements post universitaires dispensés actuellement par les laboratoires pharmaceutiques sont loin de répondre aux objectifs de formation et d’accès aux progrès de la médecine des professionnels par le fait qu’ils sont sélectifs ne concernant que certains domaines limités aux objectifs promotionnels de ces mêmes laboratoires, inaccessibles à un bon nombres de confrères exerçant en périphérie, et surtout non obligatoires donc non généralisés, a-t-on indiqué.

«Nous n’avons pas la prétention de dresser un état des lieux complet et détaillé de la médecine de proximité et de la situation du médecin généraliste, il s’agit à notre sens d’attirer l’attention des décideurs sur les dangers qui guettent notre corporation et les conséquences des déserts médicaux et de la banalisation de la médecine générale sur la qualité de l’offre de soins de proximité. Va-t-on vers la disparition du cabinet de généraliste ?», conclut le collectif de médecins généralistes libéraux de Tizi Ouzou.

Ahcène Tahraoui

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