Son objectif, selon Dr Bourokba, président de l’APO, est de militer contre l’exclusion des autistes et surtout mobiliser les autorités locales, le mouvement associatif et la société civile pour une véritable prise en charge par la mise en place de centres spécialisés au profit de cette catégorie de personnes handicapées et sensibiliser les professionnels de la santé scolaire et assurer, par la même occasion, un soutien et une information pour les parents concernés. L’on saura, selon le président de l’APO, qu’actuellement, l’autisme, qui est une pathologie rare des troubles chez l’enfant, touchant en grande partie les filles, présente un grave problème de santé publique. Les chiffres connus des personnes atteintes sont très alarmants. Sa prévalence, souligne-t-on, est passée en 1960 à un cas pour 2000.

A ce jour, elle a atteint un cas pour 150 naissances. Rien que pour cette année, selon les données communiquées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le nombre de cas d’autisme diagnostiqués chez l’enfant sera supérieur à ceux des personnes atteintes de maladies chroniques, du cancer ou du Sida. Par ces assises internationales, il s’agit d’améliorer l’effort de formation médicale continue sans oublier la recherche scientifique dans le domaine de la santé mentale. Lors de l’ouverture des travaux, les participants et les organisateurs ont rendu un vibrant hommage au Docteur Hammouda (1955-2013), décédé en juin dernier. Chef de service médical à l’EHS de Sidi Chami, ce dernier a été de tous temps à l’écoute des handicapés et des malades mentaux pour améliorer leur situation sociale ainsi que leur prise en charge sur le plan médical.

Tegguer Kaddour