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El Moudjahid | Algérie | 26/09/2013
Le spécialiste a précisé que l’établissement où il exerce rencontre des difficultés à trouver des malades à opérer, vu que les services de cardiologie du secteur public transfèrent les malades au secteur privé. La majorité des praticiens en chirurgie cardiaque du secteur public préfèrent travailler pour le compte des cliniques privées, sauf qu’en cas de complications, le malade est transféré vers un établissement public, a-t-il déploré. Pourtant, une instruction du ministère de la Santé avait stipulé que les cardiaques dont le cas nécessite une opération chirurgicale ne devaient pas se faire traiter dans une clinique privée avant de passer par un établissement public, a-t-il indiqué, précisant que cette instruction a été temporairement appliquée. Cette pratique «encourage» le transfert des malades du secteur public au secteur privé, même si la Constitution algérienne stipule «que l’État a le devoir de prendre en charge et de protéger la santé du citoyen».
Des médecins étrangers prennent en charge de «simples» cas de personnes cardiaques dans des cliniques privées, alors qu’ils sont à la portée des maîtres assistants et médecins résidents algériens, regrette le Pr Bourezzak qui appelle à contrôler les salaires de ces médecins étrangers. La majorité de ces médecins ne connaissent même pas leurs malades et arrivent la veille de la pratique des opérations. Certains d’entre eux pratiquent une douzaine d’opérations en l’espace de deux ou trois jours, qualifiant cela d’impossible sur les plans «technique et chirurgical». Il s’est, d’ailleurs, interrogé sur le taux de réussite de ces opérations et du nombre des décès qui en découlent dans les cliniques privées. Le spécialiste a, dans ce sens, cité le cas d’un chirurgien qui a pratiqué des opérations chirurgicales sur des enfants atteints de maladies cardiaques génétiques «tous décédés», soulignant le manque d’expérience dans ce domaine. Des diplômes ont été attribués à certains médecins «qui n’ont jamais pratiqué d’opération chirurgicale», a ajoutré le spécialiste.
Concernant les établissements hospitaliers spécialisés en cardiologie, le Pr Bourezzak a cité l’Établissement Mohamed-Abderrahmani, celui de Mohand- Maouche à Clairval (Alger), ceux de Constantine, d’Aïn Temouchent, d’Oran et de Mustapha-Pacha. Il a déploré l’ouverture d’autres services à Skikda et à Sidi Bel-Abbès sans aménagement adéquat. S’agissant des établissements de chirurgie destinée aux enfants atteints de malformations génétiques du cœur, le spécialiste a cité l’hôpital de Draâ BenKhedda (w. Tizi Ouzou) qui a été partiellement aménagé, mais qui n’a toujours pas ouvert ses portes. Pour les établissements d’Annaba et de Mahalma (Alger), destinés à la même spécialité, le Pr Bourezzak ignore l’état d’avancement de leurs travaux, sans parler de l’Institut national du cœur qui devait ouvrir ses portes en 2005. Instituée en 1988, la chirurgie cardiaque n’a été appliquée que huit ans après. «Durant cette période, de nombreux malades ont été transférés à l’étranger, notamment en France et en Belgique», a-t-il rappelé.
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