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Le quotidien d'Oran | Algérie | 01/09/2013
«L'établissement ne pouvant plus répondre aux demandes de plus en plus nombreuses, cet afflux influe négativement sur la qualité des prestations. Les conditions de travail se détériorant, chaque jour, sont, en fait, à la base de tous les problèmes et on est contraint de gérer le stress des malades et de leur entourage», dira un médecin.
De leur côté, les malades se plaignent de la lenteur des rendez-vous, le déficit en matière de prise en charge en ce qui concerne les examens biologiques et radiologiques. Du côté de la cellule de communication, on apprend que cette situation est le résultat de l'affluence des malades sur cette structure, qui reçoit les malades de toute la région ouest. «Pas moins de 21.000 hospitalisations par an et 75 interventions chirurgicales quotidiennement sont enregistrées par les différents services de l'hôpital. Aussi, une enveloppe budgétaire de 300 milliards de centime est débloquée chaque an pour l'achat des médicaments et autres produits pharmaceutiques, dont 150 milliards sont destinés aux médicaments anticancéreux», selon la cellule de communication. Toutefois, les différents services de l'hôpital, notamment les urgences, sont souvent pointés du doigt par les patients et leurs familles. Si tel est le cas, alors où se situe le problème ?
Pour un médecin, le problème est avant tout un problème de culture médicale. «Les malades se rendent directement au CHU sans passer par les structures intermédiaires que sont les polycliniques et autres EPSP, alors que les médecins du CHU sont censés prendre en charge des malades préalablement auscultés au niveau de ces structures et orientés vers le CHUO. Ainsi, la durée de prise en charge d'un malade en milieu hospitalier est très élevée par rapport à la norme, ce qui influe négativement sur le calendrier des rendez-vous». «Certains malades qui nécessitent une hospitalisation de trois à quatre jours sont contraints d'occuper un lit faute de célérité dans les rendez-vous des examens médicaux comme la radiologie et autres analyses biologiques qui prennent plus de temps», observe-t-il. Pour le cas du service des UMC, il souligne que «25% seulement sont de véritables urgences». Les urgences médicales sont ainsi confondues avec un service de consultation. « Ce sont de faux malades qui auraient pu être pris en charge au niveau des établissements de santé de proximité (EPSP)», a indiqué un médecin urgentiste.
La logique des choses oblige, afin d'assurer une prise en charge optimale des malades urgents, de faire les tris. Les cas critiques sont pris en charge au niveau des UMC et les autres sont orientés vers les EPSP. Notre interlocuteur nous explique que certains malades, tenaillés par la douleur, voire par la peur, perdent le contrôle de leurs nerfs. Ils réagissent en pleurant, d'autres en criant, alors qu'une troisième catégorie de malades, la pire, se montre agressive en exigeant de voir immédiatement le médecin, même si leur cas est moins grave que les autres. Lors d'une virée, il y a quelques jours, dans cet établissement, on a constaté que les pavillons des urgences étaient combles par les patients venant de partout. Le hall et la salle d'attente des urgences médico-chirurgicales étaient bondés, sans distinction d'âge. Les attentes sont longues, ce qui pousse certains à rouspéter et prononcer des insultes et autres mots grossiers. Cette structure, qui reçoit les malades de 16 wilayas de l'Ouest, notamment des wilayas de Mostaganem, Aïn Témouchent, Relizane et Mascara, enregistre entre 90.000 et 100.000 consultations par an dont 76% sont des malades extra-wilaya.
par J. Boukraa
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