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Revue de presse

Secteur de la santé à Boumerdès : maternités sans gynécologues ; Les conditions de prise en charge dans les hôpitaux publics demeurent aléatoires

El Watan | Algérie | 14/08/2013

La quasi-totalité des maternités de la wilaya de Boumerdès fonctionnent sans gynécologues-obstétriciens. Les parturientes de la wilaya de Boumerdès éprouvent toutes les peines du monde à trouver une maternité où elles peuvent être prises en charge. Ce problème qui traduit la défaillance du système de santé dans la région s’aggrave de jour en jour sans qu’aucune autorité ne daigne trouver les solutions idoines à même de permettre aux patientes d’accoucher dans de bonnes conditions.

En effet, la plupart des services de génécologie-obstétrique de la wilaya fonctionnent au ralenti. C’est le cas de celui de l’hôpital de Bordj-Menaiel où l’on se plaint de l’absence de médecins gynécologues depuis septembre 2012. Idem à l’EPH de Dellys où la garde est assurée au niveau de la maternité une fois seulement par semaine par un gynécologue.

Les femmes dont la grossesse est arrivée à terme se voient contraintes de se déplacer jusqu’aux wilayas d’Alger ou Tizi-Ouzou pour accoucher. Car même la maternité de l’hôpital de Thénia n’est pas dotée de moyens humains et matériels nécessaires pour leur prise en charge. Ce service qui connait une affluence record à longueur d’année assure la garde avec un médecin gynécologue 4 jours sur 10 uniquement.

Les salles d’observation ne sont pas dotées de climatiseurs. La plupart des citoyens qui y évacuent leurs femmes sont renvoyés ou priés d’aller soit à la clinique d’Hussein Dey (ex-Parnet) soit à celle d’Aîn Taya, et ce, à cause de l’absence de gynécologues ou d’insuffisance de lits. Sur place, on a appris que les parturientes dorment parfois à même le sol. «On n’a que 18 lits, mais parfois on y admet jusqu’à une quarantaine de femmes. Ce qui fait que certaines passent la nuit sur des matelas qu’on dépose à même le sol», nous confie une infirmière.
Les parturientes qui accouchent par césarienne attendent jusqu’à la libération d’une place pour l’évacuer du bloc opératoire, a-t-elle ajouté.

Blocs opératoires fermés

Lors de notre passage, pas moins d’une dizaine de femmes enceintes attendaient, sous une chaleur frôlant 35°, d’être consultées par le médecin gynécologue. «Tout dépend de lui. Même l’écographie ne peut être faite en son absence, comme ce fut le cas durant les journées de mardi et mercredi ou la majorité des patientes étaient renvoyées à Alger», a-t-on encore indiqué.
Un agent de sécurité affirme que même l’évacuation se fait aux frais des malades car la direction de l’hôpital ne mobilise qu’un seul chauffeur pour la garde de nuit. Qu’en-est-il du nouveau service de gynéco-obstétrique se trouvant au niveau du bloc inauguré il y a vingt jours par le ministre de la santé ? «Il est toujours fermé», répond un médecin généraliste. Pourtant, le ministre a instruit les responsables de l’hôpital de l’ouvrir dans les meilleurs délais. «Pour le moment, il n’y a que le service de pédiatrie qui est mis en service. Même le scanner qu’on a acquis avec des milliards n’est pas encore installé», déplore le médecin.

S’agissant du problème de manque de gynécologues, notre interlocuteur rappelle que «les autorités ont le droit de réquisitionner ceux qui travaillent dans les cabinets privés en cas de besoin». «Il y a tout juste 50 gynécologues qui ont des cabinets privés dans notre wilaya. Je crois qu’il est important de les réunir afin de les sensibiliser à assurer des gardes à tour de rôle au niveau des hôpitaux de la région», explique-t-il avant de dénoncer l’indifférence dont font preuve les responsable du secteur de la santé quant aux souffrances endurées dans ce domaine par population de la wilaya.

Une population qui attend encore avec impatience le lancement du nouvel hôpital de 240 lits, prévu depuis 2006 à la sortie est de la ville de Boumerdès. La date de l’entame des travaux de cet important projet, dont le coût initial a triplé, a été reportée à maintes reprises sans qu’aucune raison valable ne soit avancée.

La formation des CES en obstétrique bloquée

Le nombre de gynécologues formés annuellement par les universités algériennes reste très insuffisant par rapport aux besoins. En 2012, seuls 40 médecins gynécologues ont quitté les bancs de l’université à l’échelle nationale, a indiqué M.Ouzriate, cadre au ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière et membre du syndicat des détenteurs de certificat d’études spécialisées (CES). Comment remédier à ce problème ?

Notre interlocuteur estime qu’ «il est temps de revoir la durée de formation (13 ans) en poste de graduation des étudiants de médecine pour leur permettre d’entamer leur carrière professionnelle dans un délai relativement court». M.Ouzriate relève également la nécessité de relancer la formation accélérée en CES dans le domaine de l’obstétrique pour réduire un tant soit peu le déficit que connaissent les structures hospitalières en matière de gynécologues. «La formation des CES est bloquée depuis deux ans. Les 600 spécialistes environ qui ont été formés en obstétrique avant 2011 sont tous affectés vers les wilayas de l’intérieur du pays. Ils ont suivi une formation de 18 mois et ils peuvent faire des césariennes et d’autres tâches qui devraient être assurées par les gynécologues», explique-t-il.

Notre interlocuteur affirme que le pays compte 11000 CES toutes spécialistes confondues, en rappelant que leur syndicat réclame un statut particulier et la validation de leur formation depuis plusieurs années.

Ramdane Koubabi

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