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El Watan | Algérie | 16/07/2013
Pourtant, la réalité est tout autre pour cette frange de la société, frappée par la misère qui est souvent à l’origine de plusieurs affections. Et les soins ne sont pas toujours assurés. Ils sont aujourd’hui nombreuses ces personnes confrontées à ce problème.
Ainsi, pour avoir accès aux soins, les dispositions administratives exigent de ce type de malades de se faire inscrire au niveau de leur APC, laquelle devrait transmettre le dossier à la direction de l’action sociale (DAS) au sein de laquelle siège une commission médicale qui atteste la chronicité. Les services sociaux délivrent cette carte de gratuité aux soins. Un vrai parcours du combattant pour ces «pauvres malades» qui n’arrivent pas toujours à décrocher ce sésame.
Le ministère de la Solidarité est donc censé jouer un rôle primordial pour apaiser la douleur et les souffrances de ces personnes. L’aide de l’Etat se résume en une convention signée en 1996 entre le ministère de la Solidarité et celui du Travail et de la Sécurité sociale, qui prend en charge les frais uniquement auprès des agences Endimed (pharmacie d’Etat). Une liste de 136 produits a donc été établie il y a 17 ans ; aucun autre médicament, ne figurant pas sur cette liste, ne peut être servi. Pourtant, depuis cette date, la nomenclature des médicaments, qui compte plus de 4000 DCI, a connu de nouvelles molécules pour la prise en charge de certaines maladies chroniques.
Ainsi, un démuni asthmatique n’a droit qu’à de la Ventoline. C’est aussi le cas pour un diabétique qui ne bénéficie que de l’insuline ou d’un hypertendu qui ne peut avoir qu’un antihypertenseur. La liste en question mérite d’être révisée, corrigée et élargie à toutes les pathologies chroniques qui nécessitent aujourd’hui une prise en charge médicamenteuse adéquate.
Interrogé à ce sujet, le directeur des prestations à la direction de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), Djeghri Abdelhafid, signale que la Sécurité sociale couvre effectivement les frais des médicaments au profit des démunis uniquement dans les pharmacies Endimed dans le cadre d’une convention signée entre les deux ministères. Les factures sont par la suite transmises au ministère de la Solidarité nationale qui doit payer la Sécurité sociale. «Ne sont concernés par les clauses de cette convention que les malades chroniques non assurés. Les malades bénéficient d’un traitement trimestriel et de médicaments de base selon l’affection», a précisé M. Djeghri.
Les caisses de Sécurité sociale enregistrent donc, à avril 2013, 108 499 démunis malades chroniques non assurés. Qui prend en charge les examens complémentaires liés à la maladie chronique, tels les examens biologiques, l’imagerie médicale et autres tests ? La question reste posée puisque les services du ministère de la Solidarité font la sourde oreille malgré nos nombreuses tentatives de les joindre par téléphone après avoir transmis une demande officielle aux services de la communication.
Les associations d’aide aux malades, toutes pathologies confondues, pas toujours subventionnées par l’Etat, tentent tant bien que mal de répondre aux demandes de ces malades, dont le nombre ne cessent d’augmenter. «Les malades sont souvent orientés vers notre association pour les aider à effectuer leurs examens. Il y ceux qui nécessitent des examens comme le scanner, l’IRM, des analyses médicales. Lorsque cela n’est pas possible à l’hôpital – malheureusement c’est toujours le cas – nous payons les frais de ces examens chez des privés dans le cadre d’une convention signée conjointement. Ces centres privés offrent des réductions sur ces examens.
La facture, entre ces examens et les médicaments, est estimée à près de 800 000 DA pour l’année 2011», soutient Mme Kettab, secrétaire générale de l’association d’aides aux malades atteints du cancer El Amel, avant de signaler que ce n’est pas aussi possible pour les salariés. Pour ce qui est des médicaments, a-t-elle ajouté, ces malades, à qui des cartes sont délivrées sur présentation d’un dossier complet et d’une ordonnance, sont servis à la pharmacie du siège de l’association.
Djamila Kourta
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